Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 27 Février 2024
Reki, Yomi et leur entourage vont encore vivre bien des situations incongrues, au fil de ce troisième et dernier volume un peu plus épais que les précédents puisqu'il atteint les 250 pages.
Ici, Yomi se retrouve à passer la nuit chez Shag pour une nouvelle histoire de Capone. Là, Capone, justement, se retrouve dans une situation pour le moins bizarre chez Miami, sachant qu'à l'origine elle était juste venue acheter des champignons. Puis Yomi se lance dans l'élevage d'un "lapin" pas vraiment comme les autres, Reki semble soudainement changer radicalement de personnalité en devenant plus sérieuse et rigide, Fliquette se lance dans une nouvelle lubie auprès de Shag, le colossal marchand de potions dévoile sa vraie nature aux yeux de Capone...
Concrètement, il est hors de question pour Kôhei Shibata de changer sa recette: même si un très, très vague fil rouge se met en place dans les tout derniers chapitres pour cristalliser à l'arracher le lien sororal des deux petites héroïnes, il est toujours question de propose des mini-histoires vouées à partir plus ou moins fortement en vrille, au travers de gags que l'on vous laisse découvrir et qui oscillent beaucoup en termes de qualité: en effet, si certains éléments humoristiques sont assez bien menés, d'autres sont balancés plutôt n'importe comment, en tombant éventuellement à plat selon les goûts, principalement parce que l'auteur compte surtout sur le côté névrosé de ses diverses héroïnes pour justifier de situations sortant un peu de nulle part. Au moins, on peut dire que le mangaka arrive parfois à surprendre d'une page à l'autre, d'autant plus que sa palette d'humour va du cruel à l'absurde total en passant par l'un peu cracra (et encore, sur ce dernier point, globalement Shibata s'est assagi par rapport à certains chapitres des deux tomes précédents).
Est-ce que tout ceci fait vraiment rire ou est vraiment intéressant ? Difficile à dire, car ça dépendra des goûts, et de la tolérance du lectorat envers un certain manque de consistance, notamment parce que la série s'achève plutôt comme elle a commencé, c'est-à-dire un peu à l'arrache.
Une seule chose est sûre à l'arrivée: Noeve Grafx aura eu le mérite de tenter en France une comédie vraiment à part et spéciale, qui est une petite expérience à elle toute seule, qui reste servie dans une qualité éditoriale impeccable jusqu'au bout tant l'objet-livre est joli, et dont l'intégralité aura été publiée dans notre pays en un laps de temps très correct pour cet éditeur si souvent critiqué à cause de ses délais de parution.