Reine d'Egypte Vol.8 - Actualité manga
Reine d'Egypte Vol.8 - Manga

Reine d'Egypte Vol.8 : Critiques

Aoi Horus no Hitomi - Dansou no Joou no Monogatari

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Juin 2021

Chronique 2 :

Maintenant qu'elle a apporté la paix et la sérénité à l’Égypte, Hatchepsout veut laisser son empreinte à jamais pour les générations futures! Un chantier jamais vu encore débute alors, sous les ordres de Senmout, l'archéologue de génie! Mais ce dernier, ayant les faveurs de la princesse Neferoure, la fille de Hatchepsout, entend bien se venger de son ancienne amante!

Comme à chaque fois l'attente est longue entre deux volumes de cette série mais ce n'est que pour mieux la savourer! Et ce volume particulièrement qui va s'avérer riche, passionnant mais également tragique!

Après un léger interlude revenant sur les errances de Thoutmosis, celui ci devenant un homme et comprenant bien des choses en se confrontant à la dureté du désert, on va bien entendu revenir sur la Reine et sa cour.
Et pour l'heure ce qui occupe les conversations c'est la mise en place de deux grandioses obélisques, un chantier colossal, presque irréalisable! Mais il sera confié aux bons soins de Senmout qui va détailler les différentes étapes pour les ériger (et non les extraterrestres n'ont rien à voir là dedans)!
Ce dernier va réussir cette incroyable entreprise et va bénéficier des faveurs de la Reine et de l'Egypte... Il va alors faire tomber le masque et laisser entrevoir ses ambitions!
Le Senmout des premiers volumes semble désormais bien loin, celui qu'on suit dans ce tome est rongé par la rancœur et la colère!
Mais Hatchepsout elle aussi a changé, elle s'est endurcie et se montre plus froide qu'auparavant. Certes son rang le lui impose mais cela ne manque pas de lui rappeler son propre père, celui qu'elle avait juré de surpasser.
L'auteure ne manquera pas de nous le rappeler via une confrontation avec la princesse Neferoure, la fille de Hatchepsout! A ce moment le lecteur, bien que comprenant les raisons de la colère de la Reine, est un peu perdu également, on ne reconnaît plus celle qu'on aimait tant auparavant!

Mais les agissements de Senmout ne vont pas s’arrêter là et ill va tenter de renverser le pouvoir avec l'aide de Neferoure qu'il manipule! C'est alors que va se produire un drame qu'on n'avait pas vu venir et qui va marquer un grand tournant dans la série et dans la vie de la Reine!
Un autre choc nous attend avec un bond de plusieurs années dans le temps, où on retrouve une Hatchepsout vieillie et fatiguée (elle a une quarantaine d'année, mais il faut replacer dans le contexte et l'époque, la longévité était bien différente à nos jours).

Et c'est ainsi qu'on se dirige vers le neuvième et dernier tome de cette belle série qui nous aura fait vivre de grands moments!


Chronique 1 :

La relation entre Hatchepsout et Senmout a totalement viré de bord. Les deux amants sont aujourd'hui des rivaux aux rapports tendus, si bien que Néférouré a rejoint le camp de l'architecte, et se proclame future reine de l'Egypte. Dans ce contexte, l'image de pharaon tend se dégrader. Malgré tout ce qu'elle a apporté à son pays, Hatchepsout passe pour une personne toujours plus froide. Consciente que le fossé entre elle et sa fille se creuse, la reine décide de se rapprocher d'elle... Mais peut-être est-ce déjà trop tard ?

Etant donné l'évolution de la trame du récit, on sentait que Reine d'Egypte approchait de son point culminant. La chose est confirmée en fin de tome : Ce 8e opus est l'avant-dernier, aussi l'histoire de Hatchepsout prendra fin dans le volume neuf. L'information créer d'emblée un sentiment assez fort tant la série de Chie Inudoh s'est toujours montrée envoutante dans sa manière de croquer l'Egypte ancienne, aussi devoir préparer les adieux avec les personnages est un exercice particulier.

La septième opus s'étant terminé sur une évolution complexe des rapports entre personnages, cette suite vient faire éclater tout ce que la mangaka avait mis en place. Les tensions entre Hatchepsout et Senmout présentent leur finalité sur toute une première grande partie de tome qui renoue avec l'une des dimensions du manga, celle des complots entre faction qui s'opposent en termes d'idéaux. A ce titre, le tout début de l'histoire pouvait se montrer manichéen, mais l'artiste rend cette partie de l'histoire beaucoup plus dense et nuancée. Ce parce que nous connaissons bien les personnages, des figures complexes et qui sont jamais présentées comme de simples gentils ou méchants. Malgré une mise en scène qui exprime parfois un faux manichéisme, le drame politique et humain dépeint ici se révèle tout à fait prenant et satisfaisant, voire surprenant à certains moments. Chie Inudoh interprète alors certaines informations concernant plusieurs figures historiques pour nourrir un récit qui lui est propre, et enrichir ses protagonistes d'humanités aux dimensions multiples. Elle nous fait douter des personnages comme elle nous rapproche d'elles dans leurs visions et réflexions, jusqu'à aboutir à une fin d'arc implacable, dure et significative pour l'avancée de l’œuvre.

La nouvelle (et dernière?) partie de l'histoire s'amorce sur des notes assez maussades, via une ellipse qui fait ressentir de manière encore plus vive le dénouement imminent. Les personnages ont donc muri, un aspect que la mangaka traite avec beaucoup de pertinence en mettant en exergue leurs facettes nouvelles, et en incorporant même un nouveau personnage fort de manière bien maligne tant il est le reflet même de Hatchepsout dans ses jeunes années. Un effet miroir qui aura du sens selon le futur neuvième et dernier tome, qu'on attend de pieds fermes tant il y a de quoi être curieux d'observer la conclusion du récit, dernière touche de couleur sur le portrait de la première reine de l’Égypte par l'autrice.

Un huitième tome fort donc, poignant et qui montre l'évolution d'une mangaka qui a appris à rendre son œuvre plus nuancée et complexe. Le neuvième volume paraîtra durant ce qu'il reste de 2021, aussi le fin mot de l'histoire devrait être proposé dans nos contrées en fin d'année, ou début 2022.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction