Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 29 Octobre 2012
Nous voici en présence d’un volume de transition. Après un tome quatre qui bousculait l’humour si présent dans la série pour faire de la place à l’intrigue, Inui fait retomber la pression en offrant quelques séquences de la vie de tous les jours de Shûto. Bien sûr, il sortira son costume de Ratman, mais pas pour affronter de grands adversaires…
Il est donc question de Fatman confronté à un problème de concurrence sur le marché de la restauration, d’un différend familial entre Shûto et ses sœurs qui vont avoir à faire à des malfaiteurs, d’un Jacky qui va avoir des problèmes avec une androïde cherchant à devenir justicière, et enfin, d’un rendez-vous entre Shûto et Mirea.
Les trois premières histoires sont somme toutes assez classiques, avec aucun vrai enjeu pour l’intrigue principale, mais visant à introduire ou à approfondir certains personnages secondaires. Fatman reste assez lisse, ainsi que les sœurs de Shûto. Roiko, l’androïde, est assez intéressante par contre. Comme beaucoup d’autres protagonistes, elle est dotée d’un joli design qui fait qu’on la remarque, et son histoire n’est pas inintéressante, bien que peu originale. La quatrième histoire, elle, permet de mettre en lumière Mirea, et sous-entend quelques éléments sur son passé. C’est donc l’histoire la plus intéressante du tome, puisque utile au fil conducteur de la série.
D’une certaine manière, ces chapitres sont plaisants grâce à l’humour de l’auteur, qu’on avait peur de voir disparaitre au tome précédent. Les parodies de l’univers des super-héros américains, les références aux puchu d’Excel Saga, les pitreries des Jacky sont grandement appréciables, surtout quand il y carence d’originalité.
Ratman reste donc une lecture agréable grâce à cela. Malgré tout, remplacer les évènements importants de l’histoire par des scènes comiques ou visant à montrer des personnages secondaires et pas forcément intéressants, ça ne doit pas être une habitude. L’auteur l’a déjà beaucoup fait (grosso modo, un tome sur deux), on espère que le prochain volume permettra de faire avancer certaines choses. Sinon, on risque de se dire qu’Inui et ses éditeurs souhaitent rallonger inutilement la série…