Ratman Vol.2 : Critiques

À la fin du tome précédent, nous quittions Shûto qui promettait malgré sa situation de devenir un vrai justicier. Shûto passe cette fois à la vitesse supérieure en se transformant par deux fois en Ratman de son propre chef pour arrêter des petits malfaiteurs, avec plus ou moins de succès. Mais suite à sa mission précédente, la tête Ratman est mise à prix dans le monde des super-héros. Difficile de prétendre sauver la veuve et l’orphelin lorsqu’on est pris pour un criminel !

Le tome un nous mettait dans le bain, le tome deux pose les bases définitives de l’univers de la série, un univers simple mais intelligemment construit. Si la première partie du tome consacrée aux escapades nocturnes de Shûto ne fait que nous attarder encore sur la détermination sans faille de Shûto à devenir un justicier, c’est la seconde partie, le gala des super-héros, qui met en place toute la structure du manga. Aux travers des visages de héros populaires, on comprend mieux comment fonctionne ce monde. Un justicier n’est qu’une tête d’affiche pour les entreprises qui souhaitent promouvoir leurs produits, ce qui les fait jouir d’une célébrité assurée et de gros revenus, on le savait déjà. Mais on peut mettre des visages sur ceux d’entre eux qui ne pratiquent cette activité que pour ça, à l’image d’Ankaizer précédemment rencontré ou les Prisman Crystal Rangers. L’univers est tout-à-fait cohérent, malgré sa fantaisie.

Et là où on sent que l’auteur s’amuse avec le mécanisme de la bédé de super-héros, c’est qu’il y a de multiples références de tous les horizons à cet univers. Ainsi, on remarque quelques similitudes avec des comic-books à la Spiderman, notamment la présence d’un journal de presse qui se charge de relayer au grand public les informations sur les super-héros, comme le Daily Bugle. La transformation en Ratman en elle-même peut faire penser au Symbiote, de par son apparence sombre et monstrueuse. Inui fait aussi fort en mélangeant cet héroïsme à l’américaine avec des références bien japonaises, à savoir les super-sentais. Les Jackys sont toujours aussi excellents.

Plus l’intrigue avance, plus on s’attache à cet univers haut en couleur. Plusieurs personnages ont fait leur apparition maintenant, des personnages principaux ou secondaires, des antagonistes et/ou des futurs rivaux. Si pour l’instant ils manquent un peu de caractère (et ça se ressent dans certaines retombées scénaristiques), chaque page s’avale comme un bonbon. Ces premiers tomes sont très agréables, si la série reste sur cette tonalité, on serait très satisfait. Si l’intrigue s’envole avec des retournements de situation incroyable, comme dans certains bons shônens, ce serait jubilatoire.