Rash !! (Ki-oon) Vol.2 : Critiques

Après un premier volume qui n’avait pas forcément séduit, et malgré tout le bien qu’on peut penser de l’auteur, ce second volume de Rash ne se faisait pas spécialement attendre.
Reposons le contexte : Tsukasa Hojo vient de finir City Hunter et il souhaite se lancer dans une autre série, Rash en l’occurrence, mais l’auteur lui même semble ne pas avoir fait le deuil de son grand succès et nous propose une trame bien trop proche de ce qu’on connaît, malgré un postulat de départ assez original et qui aurait pu être intéressant. Mais au final l’auteur n’exploitera pas son idée de départ et ira même jusqu’à replonger dans une histoire qu’il aurait pu écrire pour City Hunter…le public ne suivra pas et l’auteur devra arrêter son titre après seulement deux volumes.
Le premier volume était sympathique mais décevant, le second est par contre totalement raté : autopsie d’un gâchis !

Comme on l’a vu dans le premier tome, les personnages ne sont pas sans rappeler Ryo et Kaori de City Hunter, mis à part qu’ici le héros, à savoir Tatsumi n’a pas sa classe et sa superbe. Par contre Yuki est un parfait mélange entre les deux protagonistes de la série précitée.
Il en est de même pour l’intrigue de l’histoire qui va occuper quasiment tout le tome (on passera sous silence les premiers chapitres pas forcément passionnants où une adolescente tente de séduire l’un après l’autre nos deux héros avec des méthodes douteuses…là encore on n’est pas loin des situations à quiproquo qu’on peut trouver dans City Hunter), Yuki, pour respecter sa théorie de soigner le mal à la racine, va essayer de retrouver cinq barons de la drogue pour les faire arrêter…et bien entendu une civile maladroite va réussir là où une armée de policiers échouent.
Outre le fait qu’une nouvelle fois cela ressemble à un scénario de City Hunter, le problème vient surtout du fait qu’on s’éloigne beaucoup trop du postulat de départ : nous nous attendions à des intrigues tournant autour de la médecine, avec bien entendu des histoires humaines derrière, des histoires touchantes comme l’auteur sait si bien les raconter, mais ici le prétexte est trop gros et on se retrouve avec un récit maladroit, n’ayant pas grand chose à voir avec la trame de départ et beaucoup trop tiré par les cheveux pour être crédible. C’est bien simple, on n’arrive pas à accrocher, à n’arrive pas à rentrer dans cette histoire, à tel point que la lecture de ce tome apparaît fastidieuse, voir interminable. Même les touches d’humour ne font pas effet.

Jusqu’alors Hojo avait presque réalisé un sans faute, mais Rash apparaît comme une immense déception, d’ailleurs le public Japonais ne s’y est pas trompé. L’auteur ne propose rien de nouveau, il recycle, et c’est bien trop flagrant pour nous séduire.