Rappi Rangai Vol.5 - Actualité manga

Rappi Rangai Vol.5 : Critiques

Rappi Rangai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 31 Janvier 2017

Dans leur périple pour chercher une mariée à Raizô, le petit groupe poursuit sa route jusqu'à la province de Shima, en bord de mer. Sur place, tout le monde semble un peu bêtement oublier la mission en préférant batifoler sur la plage, mais les malheurs ne vont pas tarder à les rattraper ! Un coup du sort un peu idiot fait que nos héros font naufrage, et que les trois kunoichi perdent de vue le jeune garçon qu'elles sont censées protéger... tandis qu'elles se mettent difficilement à sa recherche, Raizô, lui, a été repêché par hasard par un navire faisant du trafic de jeunes filles. Alors qu'il tente de se dépêtrer de cette sordide affaire et souhaite mettre fin aux agissements des trafiquants, lui et les malheureuses demoiselles sont surtout sauvés par une autre femme : Tsunami, une jeune femme voguant sur les mers depuis que son clan a été décimé... et qui n'est autre que la nouvelle princesse que Raizô et les kunoichi cherchaient !

Avant ces nouvelles aventures, on a droit à nouveau à un début de tome en forme d'aparté, où cette fois-ci Hosana Tanaka revient un petit peu sur Himemaru, à travers l'entrée en scène d'un proche important : son père, samouraï dans l'âme ! Ces quelques pages permettent d'en apprendre un peu plus sur le kunoichi travesti, sur son passé et sur son choix de s'écarter de la traditionnelle voie du samouraï, ce qui n'a jamais été du goût de son père. Himemaru doit désormais assumer son destin, mais le peut-il maintenant qu'il a goûté à la liberté ? Les idées sur le background de Hime sont classiques, mais restent efficaces, mais malheureusement Tanaka offre une nouvelle fois un focus trop rapide. Cela permet malgré tout de cerner un peu plus le personnage.

Le passage qui nous intéresse le plus dans ce tome est donc bien celui liant Raizô à la princesse Tsunami, seule survivante du clan Kuki qui a fui en mer afin de devenir la "pirata princesa", une pirate attaquant les autres pirate, dans l'espoir de retrouver un jour la trace de Silva, l'homme qui a massacré son clan... Tandis que le cadre maritime où se déroule l'action de ce tome amène un peu de variété et d'exotisme ainsi qu'un petit parfum d'aventure, on retient surtout un nouveau personnage qui en jette en la personne de Tsunami, la demoiselle s'affichant en couverture du volume. Belle et forte, elle est sans doute le personnage féminin qui en impose le plus depuis le début de la série, ce qui n'est pas à rien au vu des filles de ce manga qui font rarement de la figuration. Douée pour se sortir des pires situations, justicière avide de vengeance envers le dénommé Silva, prête à assumer son destin et à mourir si le faut pour accomplir sa quête vengeresse, la princesse pirate perce facilement les pages si tant est que l'on aime le genre, et même Raizô s'en retrouve tout chamboulé, intimidé... Serait-il, pour la première fois, en train de réellement tomber amoureux d'une princesse ? Saura-t-il lui démontrer sa valeur ? Voilà qui risque de provoquer une sacrée crise de stress chez Kagari...

Le déroulement de ce volume est on ne peut plus classique, le scénario aussi (une petite quête vengeresse quoi), mais la mangaka sait toujours y glisser rythme et ambiance. Et bien que les événements reposent sur quelques grosses facilités (Raizô croise très facilement la route de Tsunami sur la mer finalement, Silva revient très facilement au bon moment lui aussi...), le ton humoristique, idiot et sans grosse prise de tête imposé par Tanaka depuis le début de la série fait que ce n'est pas dérangeant. L'humour est d'ailleurs toujours aussi présent et s'appuie efficacement sur quelques recettes désormais bien installées, entre les réactions de la tablette funéraire de la mère de Raizô, les réactions de jalousie de Kagari, ou bien sûr les plans foireux de nos kunoichi. La pointe de fan-service est toujours là, et reste plaisante dans la mesure où elle n'est pas exagérée (c'est un petit élément parmi d'autres), ne rend pas du tout les demoiselles potiches, et contribue régulièrement à servir l'humour. Et le tout est à nouveau ponctué de quelques brèves références d'époque, comme le commerce maritime avec le Portugal.

L'intrigue concernant Tsunami n'est pas encore tout à fait achevée dans ce volume, ce qui en fait à ce jour l'aventure la plus longue de la série. Et celle-ci, sur un schéma très classique, parvient à être prenante dans son genre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs