Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.15 - Actualité manga
Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.15 - Manga

Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.15 : Critiques

Ranma nimbu no ichi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 01 Juillet 2020

1 chapitre, 2 chapitres, 3 chapitres... Le 15e volume de l'édition originale de Ranma 1/2 est notamment marqué par un petit nombre d'histoires courtes voire très courtes, à commencer par celle qui avait débuté dans le dernier chapitre du tome précédent, et où Ranma fille se retrouve affublée d'un maillot de bain maudit, avec à la clé une dernière ligne droite assez fun grâce essentiellement au côté idiot et agaçant de Tatewaki. Pour les autres récits courts de ce tome... eh bien, on va du sympathique à l'anecdotique. La partie en deux chapitres aux grottes de la rupture, malgré sa fin rapide, est très cool, car en plus de proposer brièvement un chouette duo avec Ukyô et Ryôga, Rumiko Takahashi s'amuse assez de certaines situations, ne serait-ce que la manière dont les deux camarades de Ranma et d'Akane tentent de les réconcilier pour mieux les séparer ensuite, un plan joyeusement absurde. En revanche, les chapitres auto-conclusifs sur les nouvelles frasques du proviseur (a faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vu, lui) ou sur l'elixir de jeunesse de Happosai apparaissent beaucoup plus "bouche-trou" et anecdotiques. Quant au récit en 2 chapitres sur le phénix trouvant domicile sur la tête de Tatewaki, il amuse pour l'aspect grotesque du truc (d'autant que le "piaf" a une dégaine pas possible est bien éloignée d'un majestueux oiseau), mais tourne assez vite en rond alors qu'il ne dure pas longtemps.

Mais au-delà de ces petits récits, Rumiko Takahashi offre également ici deux arcs plus longs, et qui dit arcs longs dans Ranma 1/2 dit très souvent apparition de nouveaux personnages, ce qui ne manque pas.

Le premier des deux, qui s'étire sur environ 160 pages donc sur quasiment la moitié du tome, place Ranma face à un épineux problème: à l'heure où sa mère Nodoka est de nouveau de passage, un mystérieux jeune homme à la force certaine débarque... en se faisant passer pour lui ! Tandis que le vrai Ranma Saotome ne peut toujours pas dévoiler sa vraie identité à sa propre maman, le faux Ranma, de son côté, s'installe auprès de Nodoka... mais dans quel but en réalité ? Evidemment, derrière ceci se cache à nouveau une intrigue sur fond d'arts martiaux et de techniques secrètes. Rumiko Takahahsi ne fait pas forcément dans l'originalité dans son idée de base, et il faut avouer que l'arc est sans doute un peu longuet, rallongé dans ses phases d'affrontements, une impression qui n'est peut-être pas aidé par le fait que l'humour dans cet arc soit globalement beaucoup plus discret... Sur le plan comique, il reste heureusement quelques chouettes idées par-ci par-là, ne serait-ce qu'autour de la vraie utilité des deux techniques ancestrales et du côté toujours aussi indigne de Genma... cela-là dit, le père de l'adversaire de cette partie n'est as forcément beaucoup plus glorieux, dès lors que l'on apprend ce qu'il a fait de particulièrement stupide à son propre dojo ! A part ça, le nouvel antagoniste qu'est Ryu Kumon n'a rien de bien particulier: pas spécialement farfelu, très sérieux, il ne reste pas parmi les adversaires les plus mémorables de l'oeuvre. Quant à la part d'action/arts martiaux, elles repose en grande partie sur un échange de force brute pas spécialement original, mais heureusement quelques idées assez bien trouvées viennent s'y glisser, notamment dans le comparatif avec une maison. Mais finalement, l'aspect le plus sympa de cet arc vient probablement de la présence de Nodoka, la mère de Ranma séduisant facilement pour son manque d'observation, et restant assez touchante dans son désir de revoir son fils.

L'autre arc plus long de ce tome n'est pas encore fini à l'issue de ce volume, et voit entrer en scène Pink et Link, deux soeurs jumelles venues de Chine en étant bien décidées à se venger de Shampoo de façon extrême (et donc, en s'en prenant aussi à Ranma, victime collatérale n'ayant rien demandé), pour un résultat assez bien campé pour le moment. Avec leur design bien trouvé, leurs petits tics de langage (la traductrice Fédoua Lamodière fait encore du très bon travail) et leur complémentarité, les deux miss font le job, peuvent amuser autant qu'elles peuvent paraître délicieusement pestes, et leurs techniques à base de végétaux sont assez efficacement rendues. Ajoutons à cela le quiproquo que Shampoo entretient avec plaisir sur son "mariage" avec Ranma, et l'ensemble divertit sans mal.

Au bout du compte, on a un volume qui n'est clairement pas parmi les plus inspirés. Mais Rumiko Takahashi, en plus de son humour encore assez inventif par moments, a toujours pour elle cette narration enlevée et ce rythme soutenu qui ne nous lâchent pas une seule minute.
    

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction