Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.12 - Actualité manga
Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.12 - Manga

Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.12 : Critiques

Ranma nimbu no ichi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Janvier 2020

Avec son douzième volume de près de 360 pages, Rumiko Takahashi continue de montrer qu'elle ne manque pas d'idées, au travers de différents arcs de quelques chapitres qui, parfois, arrivent en plus à amener certaines nouvelles choses intéressantes.

Bien sûr, sur les deux premiers chapitres du tome, la mangaka commence par apporter une conclusion à l'invraisemblable duel de cheerleading martial entre Ranma et Mariko Konjo, dans une succession de techniques toujours plus improbables (et donc drôles) où viennent toujours aussi bien se mêler l'idiotie d'un Tatewaki persuadé d'être un bourreau des coeurs, mais aussi d'une Akané mettant Ranma dans une situation finale bien délicate ! Mais c'est toutefois la partie suivante, la plus longue de ce tome avec ses 80 pages, qui est la plus intéressante, en marquant l'entrée en scène d'un personnage très attendu... Nodoka, la mère de Ranma, dont il n'avait aucun souvenir ! Pourtant, en apprenant la nouvelle de son arrivée, Genma a une réaction pour le moins surprenante, en voulant immédiatement se carapater avec son fils, sans quoi, dit-il, tous deux sont voués à mourir... Tandis que l'on découvre avec plaisir en Nodoka une femme très douce et un peu maladroite, on entrevoit aussi en elle quelqu'un de très droit sur l'honneur, la dignité, les anciennes promesses, ce qui ne peut que mettre dans l'embarras son mari qui, dans son habituelle imbécillité, a fait autrefois à son épouser une promesse étant aujourd'hui un vrai danger ! De ce fait, voici Genma et Ranma obligés de rester en panda et en fille devant Nodoka pour ne pas être démasqués, une situation incongrue quand on sait que la dame est venue exprès pour les voir et que notre héros revoit ici pour la première fois sa mère depuis l'époque où il était nourrisson. Tout en sachant être drôle, ce petit arc parvient alors aussi à amener ses petites pointes d'émotion, tout en installant en Nodoka un personnage voué à être un peu récurrent, et que l'on découvre comme une femme à la fois attachante et un peu barrée aussi dans son genre, mère douce et aimante autant que femme bien décidée à exercer la mortelle sentence si la promesse d'autrefois n'était pas tenue.

Après ça, la mangaka livre différentes parties dans l'ensemble bien inspirées. Le temps d'un seul chapitre, la petite leçon de cuisine d'Akane et de Ranma avec Nodoka s'avère bien menée, tout comme l'affaire où, face à un fantôme dont il faut satisfaire l'ultime souhait, Happosai se retrouve pris à son propre piège dans l'art du vol de sous-vêtements. Notons aussi que cette petite histoire-là n'aurait pas fait tâche dans Rinne, autre manga de Takahashi, qui repose très souvent sur ce principe. Et les autres arcs du tome, allant d'environ 40 à environ 60 pages, ne sont pas en reste. Ici, Ranma fille se retrouve courtisée par un riche héritier dans une réinterprétation loufoque du conte de Cendrillon où le pied n'est pas à glisser dans une chaussure mais à étaler directement dans la face du prétendant. Là, Shampoo se retrouve sous l'emprise d'un bijou la poussant à détester celui qu'elle aime tant, au point que Ranma cherche à la reconquérir pour son orgueil, que Cologne tente d'en tirer parti pour pousser notre héros dans les bras de sa fille, et qu'évidemment Akane et Mousse ne manquent pas de montrer à leur façon leur jalousie. Enfin, plus déterminé que jamais à force Happosai à changer son nom, Taro-collant fait un retour en force, avec une nouvelle métamorphose aussi improbable que tentaculaire, et en tête un nouveau plan risquant bien d'être beaucoup plus catastrophique que salvateur s'il se réaliser, puisqu'on aurait 2 satyres au lieu d'un !

Sur l'histoire de Taro-collant, justement, les lecteurs attentifs pourraient éventuellement tiquer sur quelques petits détails illogiques. Pourquoi Taro-collant n'a-t-il pas arrosé tout de suite Happosai après l'avoir battu au tout début ? Comment le guide des sources sait-il qu'il doit appeler chez les Saotome pour informer du "désagrément" ? Il est évident que dans une comédie loufoque de ce genre, il faut faire fi de ce genre de légères lacunes, pour profiter à fond des délires que Takahashi nous offre. Et ces délires, ils sont toujours aussi bien menée: c'est toujours aussi rythme, il n'y a pas une seule page sans au moins un gag, la mangaka joue toujours aussi bien à chaque instant sur les relations, les caractères et les pulsions de ses personnages (en tête un Happosai toujours aussi pervers, même quand tout le monde autour de lui se bat dans un affrontement dont il est le principal enjeu)... Ajoutons à cela, dans les deux derniers chapitres, un début de nouvel arc complètement fou où Ranma se retrouve malencontreusement amoureux(se) de Ryôga, et on obtient un volume enlevé, très drôle, plein d'idée, et montrant que l'oeuvre ne s'essouffle toujours pas !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction