Raiponce (Pika) - Actualité manga

Raiponce (Pika) : Critiques

Disney tou no ue no rapunzel

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Octobre 2013

Critique 1


Suite à l'absorption par sa mère d'une fleur magique quand elle était enceinte, Raiponce, princesse du Royaume, est née avec un don merveilleux : le pouvoir de guérison. Tant et si bien qu'elle attire vite certaines convoitises de personnes malintentionnées, dont une vieille femme qui utilisait auparavant la fleur magique pour conserver une jeune éternelle, et qui décide alors de kidnapper le bébé. Enlevée, séquestrée dans une tour pendant plusieurs années, Raiponce grandit en même temps que sa belle et longue chevelure d'or magique, et passe ses journées entre ses différentes activités quotidiennes en compagne de son seul ami le caméléon Pascal, et les visites de sa fausse mère, qui lui a toujours interdit de sortir de la tour, soi-disant que le monde extérieur est trop dangereux pour elle.
Raiponce ne peut pas dire qu'elle est totalement malheureuse, mais elle a grandit, et n'aspire plus qu'à une chose : découvrir le monde, et son plus grand rêve de voir en vrai la nuée de lumière qu'elle peut voir par sa fenêtre une fois par an, le jour de son anniversaire... alors qu'elle ignore que ces lumières ne sont autres que des milliers de lanternes lancées dans le ciel par ses vrais parents, les dirigeants du Royaume, dans l'espoir de voir revenir un jour la fille disparue.
C'est décidé : Raiponce profitera d'une absence de sa "mère" pour fuguer et aller voir les lumière, mais pour cela, il lui faudrait un guide... Un prince charmant ? Vous n'y pensez pas. C'est un brigand que le destin va mettre sur la route de la jeune fille : Flynn Rider, bandit le plus recherché du royaume car voleur de la couronne. Quand celui-ci se réfugie dans sa tour, Raiponce le prend en otage et passe un accord avec lui : elle lui rendra sa couronne s'il l'emmène voir les lumières. Commence alors un voyage bourré de péripéties pour le brigand et la princesse, l'un étant poursuivi par les gardes du Royaume, l'autre par sa fausse mère. Et qui sait, peut-être qu'à l'arrivée toute la vérité éclatera enfin ?

Sorti en 2010 dans les salles obscures, la version Disney de la légende de Raiponce avait su séduire les fans, à tel point qu'une adaptation en manga a vu le jour. Signée Shiori Kanaki que nous découvrons pour la première fois en France, ce one-shot vient agrandir la collection de manga Disney "Princesse" des éditions Pika, passant après Princesse Kilala et Puchi no Nikki, et sortant en me^me temps qu'un autre classique récent de Disney, la Princesse et la Grenouille.

Globalement, on revit avec plaisir la folle histoire de Raiponce et Flynn, fidèlement inspirée du très bon film de Disney. Celle et ceux qui ont vu le film n'auront évidemment aucune surprise, mais la mangaka s'applique bien à faire ressortir l'essentiel : le parcours de Raiponce à la découverte du monde, de ses propres origines... et aussi de l'amour. Sa relation avec le brigand Flynn est plutôt bien retranscrite, et même si le tout est malheureusement beaucoup trop rapide, on en ressent bien les évolutions au fil de différentes étapes, Raiponce accordant de plus en plus sa confiance à Flynn, et le brigand mettant peu à peu de côté son côté voleur pour laisser parler toute sa bonté et toute l'importance que la jeune fille va prendre pour lui.
Le parfum d'aventure, lui, est plus ou moins bien retranscrit. Les grandes lignes des péripéties sont bien là, et l'auteure se fait un plaisir d'exploiter la grande chevelure de Raiponce, qui sera utile dans bien des situations ! Par contre, dès que le récit s'emballe un peu plus, on a droit à des scènes d'action très expéditives et mises en scènes de façon trop courte et confuse.
Mais la plus grosse déception vient des personnages secondaires : si les brigands de la taverne sont bien présents, l'humour qu'ils apportent dans le film (notamment avec leur chanson sur leurs rêves) passe en partie à la trappe, et leur rôle important à la fin est expédié. De même, le génial cheval Maximus, qui apportait plusieurs des meilleurs moments d'humour dans le film, a ici un rôle très amoindri qui ne fait pas spécialement ressortir sa fougue et sa détermination à tout épreuve... On aurait aimé le voir plus !

En fait, le problème de cette adaptation manga vient sans doute de sa brièveté. 170 pages pour adapter le film, c'est un peu court pour mettre réellement en valeur tous les bons points du film, et Shiori Kanaki va alors un peu trop à l'essentiel. Reste que les grandes lignes sont suffisamment bien exploitées pour faire de ce manga un bon petit divertissement pour celles et ceux qui ont aimé le film.

Du côté de l'édition, le papier est plutôt correct et la traduction convaincante malgré quelques petites coquilles qui font mal aux yeux ("Je vous aiderez", outch). Par contre 7,50€ pour un bouquin pas spécialement épais et qui n'a pas de jaquette, ça fait un peu mal. Enfin, dommages que le format soit si particulier : largeur d'un seinen standard mais hauteur un peu plus conséquente, ce qui fait un peu tâche rangé dans une bibliothèque.


   


 


Critique 2


Dans un royaume, la Reine était souffrante mais une fleur magique permit de la guérir. Le Roi et la Reine eurent une fille, Raiponce, qui hérité des capacités régénérante de la fleur, un don qui attira la curiosité de la sans scrupules Mère Gothel qui kidnappa l’enfant pour s’approprier ses dons et ne jamais vieillir. Les années passèrent, et Raiponce ne connait de sa vie que la grande tour où elle est enfermée, pensant que le monde extérieur est trop dangereux pour elle. Cependant, elle sait que ce monde l’appel car le jour de son anniversaire a lieu un grand lâché de lanternes qui illumine le royaume. Lorsque le voleur Flynn Rider s’introduit chez elle pendant l’absence de Mère Gothel, Raiponce voit la parfaite occasion pour découvrir le monde extérieur, une excursion qui la mènera vers la découverte de sa véritable identité…

Pika poursuit la parution des différents manga estampillés Disney avec Raiponce, one shot de Shiori Kanaki adapté du film éponyme sorti fin 2010. A l’époque, Disney renouait avec les traditionnels films de princesse, ceux qui ont fait la gloire du studio à ses débuts.

Raiponce nous propose de suivre le périple de la jeune demoiselle aux côté de l’intrépide voleur Flynn Rider, un voyage qui fera découvrir à la demoiselle un monde aux étendues indéfinissables et surtout la vérité sur sa personne. Cette quête fait la différence face aux différents comptes dont Disney s’est inspiré, et par conséquent Shiori Kanaki. Cette fois, il n’est pas forcément question d’un beau prince volant au secours de sa dulcinée puisque Raiponce et Flynn sont deux protagonistes situés sur le même plan : Chacun sera amené à évoluer et à découvrir différentes facettes de la vie, tous deux se retrouveront en position de faiblesse à un moment donné et n’hésitera pas à voler au secours de l’autre. Bien entendu, c’est leur amour qui arrive au terme de cette narration, mais la recette permet à l’histoire de se démarquer des classiques récits de princesse. Les deux personnages s’avèrent relativement intéressant, chacun loufoque à sa manière. Raiponce est une adolescente naïve mais qui ne manque pas d’audace tandis que Flynn oscille entre un sourire charmeur et un tempérament de voleur froussard. Mais concernant nos deux héros, c’est la tendresse qui naitra et finira par les lier, et celle-ci est efficace au point de s’avérer très touchante. Le caractère des personnages permet des séquences émotions qui ne virent pas dans le niais pur et simple, donnant lieu à un couple qui se démarque de ceux des autres productions Disney.

L’ingrédient clef de Raiponce, c’est bien son humour dominant. Le caractère des deux personnages joue et donne lieu à des situations souvent burlesques. L’humour est souvent mené par l’opposition entre Raiponce et Flynn : L’une est naïve et souhaite découvrir un monde dont elle ne connaît rien tandis que le second cherche justement à le fuir pour éviter toute complication. Il existe un troisième personnage clef : Maximus le cheval. A l’origine, sa rivalité avec Flynn est le sujet à bien des séquences comiques mais ici, Maximus n’a qu’un rôle que très mineur. Ses apparitions se faisant plus rare, le manga joue beaucoup moins sur l’humour le concernant.

En tant qu’adaptation manga d’un film d’une heure trente, Raiponce n’est pas entièrement une réussite. En effet, le rythme est rapide, beaucoup trop même, si bien que certaines séquences sont survolées et perdent ainsi en cohérence. Il est fortement conseillé d’avoir vu le film éponyme avant de s’attaquer dans cette adaptation, sans quoi le lecteur pourrait se retrouver perdu à certains moments tant quelques passages manquent de clarté et de précision, ce qui est un véritable souci dans la compréhension globale de l’histoire. On constate que les différentes chansons du film sont adaptées sous forme de dialogues, une chose que la mangaka parvient à retranscrire de manière très pertinente d’une manière générale. Ceux qui n’ont pas touché au long métrage ne feront pas spécialement la différence entre dialogues standards et chansons adaptées au récit, mais les fans du film ne manqueront pas de fredonner certaines paroles durant leur lecture.
Du côté du dessin, nous avons affaire à un point faible de cette adaptation manga. Le style graphique de Shiori Kanaki est très mignon et colle ainsi à l’ambiance du récit. Seulement, le manque de détail dans le dessin trahit quelque peu le chara-design de Disney, faisant perdre à certains personnages leur charisme, Flynn Rider par exemple. Aussi, la narration est parfois confuse, à cause d’un découpage de l’action brouillon. Une fois encore, avoir vu le film de Disney avant de lire le manga est un réel atout.
L’édition de Pika est correcte. Le format du volume correspond aux autres titres Disney, permettant d’enrichir dignement sa collection de manga adaptés des films du studio. En revanche, l’adaptation du titre est parfois douteuse, le correcteur ayant laissé passer quelques coquilles impardonnables.
En définitive, Raiponce est un manga qui ravira avant tout les fans du film. A ce titre, le one shot est truffé de qualités, malgré quelques petits défauts, notamment de rythme. C’est ces mêmes défauts qui pousse votre serviteur à ne recommander ce titre qu’à ceux qui auraient visionné le film, sous peine d’être perdu. Sans des bases solides de l’histoire, le manga Raiponce pourrait dissuader de se lancer dans le long métrage du film, à cause du manque de clarté de la version papier nippone. Nous avons néanmoins affaire à une adaptation manga sympathique, les fans auraient tort de bouder leur plaisir.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

13 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs