Racaille blues Vol.1 - Actualité manga
Racaille blues Vol.1 - Manga

Racaille blues Vol.1 : Critiques Voici Taison

Rokudenashi Blues

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 05 Décembre 2016

Critique 2


Taison Maeda est un passionné de boxe au caractère bien trempé. Avec ses deux camarades, Katsuji et Yoneji, il fait son entrée dans le lycée Teiken en tant que seconde. Mais avec une telle personnalité, Taison va irrémédiablement attirer l'attention d'autres lycéens plus âgés que lui. Très rapidement, notre héros et ses deux "sidekick" vont se retrouver dans une sale histoire impliquant le club de boxe et le club des supporters.
Ces deux clubs, autrefois en bons termes, sont désormais en guerre après que le club de boxe fut accusé de tricherie dans un tournoi, ce qui provoqua le courroux des supporters venus les encourager. Depuis, les supporters, menés par Wajima, et les boxeurs, dirigés par Hamada n'hésitent pas à se mettre sur la tronche et à se tendre mutuellement des pièges. La situation de ces deux clubs est aujourd'hui désespérée : le club des supporters est dissous, tandis que le club de boxe est à l'agonie, ses membres étant plus focalisés sur leur guerre avec les supporters que sur leur entraînement et le recrutement de nouveaux membres.

L'arrivée de Maeda dans le lycée va un peu chambouler la donne. En effet notre héros, de par ses poings et son caractère dominateur, va très rapidement s'imposer. Dans un premier temps il va "s'occuper" des éléments les plus influents du club des supporters, tant et si bien que le club va se mettre dans son giron. Cet évènement ne sera pas très bien perçu par le club de boxe, qui va alors tendre différents pièges à Maeda...

En parallèle à cette lutte d'influence, deux personnages vont faire leur entrée en scène. D'un côté, il y a Chiaki, une lycéenne mignonne, gentille et studieuse qui semble tomber sous le charme de Maeda. Elle va très vite soutenir notre héros, mais à sa manière, c'est à dire en condamnant la violence gratuite. L'autre personnage qui a son importance est Hatanaka. Ce dernier est le leader du club de boxe. Après l'histoire de tricherie évoquée précédemment, Hatanaka a pris toute la responsabilité de cet évènement et a été exclu du lycée pendant une longue période. Il va très vite faire la connaissance de Maeda, et leur rencontre sera bien évidemment explosive !!

Publiée de 1989 à 1997 dans le Shônen Jump, la série Racailles blues est à ce jour la plus longue oeuvre de Masanori Morita, à qui l'on doit l'excellent Rookies. Ce premier opus ne laisse aucun doute quant au contenu du récit : Morita nous plonge dans un manga de furyo, dans lequel on va côtoyer divers voyous qui vont s'opposer les uns les autres. Ce premier tome ne va pas révolutionner le genre en mettant en scène des personnalités assez classiques : le héros est un benêt au grand cœur doué pour la castagne, qui semble attirer les autres autour de lui. Chiaki incarne la normalité et va constamment essayer d'aider Maeda sans cautionner la violence. Hatanaka est lui plus intéressant, c'est un personnage mesuré qui traîne de vieilles blessures et qui fera un rival parfait pour notre héros.
Ce dernier souhaitant devenir champion de boxe, on se demande si ce sport deviendra un thème central du récit. Pour l'instant, malgré la présence de Maeda et Hatanaka et quelques clins d’œil, la boxe demeure secondaire, mais la rencontre entre ces deux individus risque de tout changer par la suite.

Les graphismes de Masanori Morita sont très personnels. On reconnaît sans mal la patte de l'auteur, surtout dans sa façon de croquer le visage des personnages. Le style est parfois très old school, mais n'en reste pas moins très détaillé, avec un grand soin accordé aux yeux et aux mimiques faciales. Seul problème, le trait a un côté très figé, et les cases souvent petites ne permettent d'apprécier à sa juste valeur le talent graphique de Morita. Notons enfin qu'il y a quelque chose qui cloche avec les personnages féminins, qui ne sont pas mises en valeur par le style de l'auteur et manquent beaucoup de charme.

L'édition de J'ai lu est assez médiocre : certaines planches sont mal coupées, l'encre bave un peu, la traduction est parfois hasardeuse... c'est loin d'être un travail irréprochable !

En définitive, ce premier tome de Racaille Blues est une lecture plaisante. Les bases du récit sont posées et on sait où l'auteur souhaite nous emmener. Malgré sa personnalité caricaturale, Maeda reste un héros attachant et on a envie de découvrir la suite de ses aventures, et notamment sa rivalité avec Hatanaka qui est prometteuse.


Critique 1


Pour la première série de Masamori Norita éditée en France, l'éditeur J'ai lu, a à son habitude utilisé du papier usagé et de l'encre délavée... Qu'en est-il du contenu ?

Notre héros, Taison Maeda au comportement bagarreur, provocateur et bégayant lorsqu'il s'énerve, entre au lycée avec ses deux compères, va se mettre à dos dès la rentrée deux clubs ce faisant concurrence : le club des supporters et celui des boxeurs.
Chacun des deux clans va essayer de le mettre de son côté en usant de bassesse et de coups bas en particulier en s'en prenant à son scooter affublé du nom de célèbres boxeurs selon ses évolutions.
Le personnage d'Hatanaka fait son entrée en scène, c'est en quelque sorte le chef du club de boxe, mais il a été renvoyé pour n'avoir pu retenir l'affrontement de son club contre un autre ; malgré sa passion pour la boxe ( qu'il est le seul à partager au club de boxe du lycée ), il est respecté par ses professeurs pour son sérieux et par les élèves pour son dévouement ; seulement, certains n'attendent qu'un affrontement entre Taison et Hatanaka. Leur rencontre va se faire par hasard dans la rue lors d'une bagarre.

Dès que ces deux larrons entendent parler de leurs ennemis par correspondance et qu'ils prennent notion de l'identité de celui-ci, leurs entraînements respectifs prennent de l'ampleur et le retour.

C'est à ce moment que le club de boxe ne va pas hésiter à forcer Taison à se battre et à sauver malgré elle une jeune fille du lycée Chiaki, en dévoilant un point faible du lascar. Chacune des bandes pensant soit qu'il appartient à la leur, soit à l'ennemi, ne comprend ce qui se passe lorsque Taison et ses deux amis passent à l'attaque !!

Pour un premier volume donnant la violence lycéenne et dans les rapports conflictuels entretenus par différentes bandes entre elles, Morita toujours avec un dessin sobre, mais des plus efficaces sait utiliser la personnalité de chaque personnage même secondaire ; personne n'est laissé pour compte et pourtant, il use d'une galerie d'ados impressionnantes, chacun ayant son caractère et connaissant ses limites pour les premiers rôles et pour les seconds, il garde ds ressources sous la plume dans le but de mieux surprendre le lecteur au moment opportun !!
Toujours aussi agréable à lire, cet auteur particulier dans le paysage du manga en France : ses séries parlent de jeunes délinquants dans des séries relativement longues et aujourd'hui assez difficiles à se procurer, qu'un personnage va réussir à remettre sur le droit chemin en leur donnant un but voire un rêve à réaliser...

Question édition, maintenant que J'ai Lu n'existe plus, on peut qualifier leur travail de relativement non abouti : de tels chefs d'oeuvres dans un catalogue si peu fourni, il faut le dire relève d'une réelle envie de bien faire, mais au rythme de parution mensuel ajoutez une qualité d'édition et d'impression médiocre, pour des séries longues à souhait, mais bénéficiant d'un prix au plancher, on hésite à émettre un avis réellement négatif tant les choix éditoriaux sont judicieux, la preuve en est par ce titre. Toutefois, mettre un accent marseillais (ou du Sud) à un personnage pour caractériser sa colère ou pour montrer qu'il vient d'une classe sociale modeste reste assez faible.

En conclusion, ce premier tome reste un régal à lire - avec précautions si vous voulez pouvoir le relire... - et un exemple pour le genre !!!


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Daigoro
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs