Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 18 Mars 2025
Depuis les actes qu'elle a pu commettre il y a quelque temps, Tsubaki Amahara s'est rapprochée de Minato et d'Uta, qui la considèrent même désormais pleinement comme leur amie, quand bien même cette jeune fille garde toujours de profonds complexes en elle. Elle qui divise les gens entre être de lumière et être de l'ombre et qui s'inclut totalement dans la deuxième catégorie, elle souffre toujours des nombreux comparatifs blessants que les gens peuvent faire entre elle et sa si rayonnante grande soeur Sakura, alors qu'elle n'a rien demandé et qu'elle se contente d'exister. Cela a détruit son amour-propre, si bien qu'elle se sent toute petite face aux filles qui ont confiance en elles et que, secrètement, elle a même du mal avec Uta, qui fait précisément partie de ces filles bourrés de confiance. Et quand un groupe de filles la prend à parti et se met à la harceler car elle serait, selon elles, trop proche des populaires Mikoto et Nikaidô, sa vie pourrait à nouveau basculer...
En remettant en avant, pendant quasiment tout ce septième volume, le cas de Tsubaki, Shizuki Fujisawa s'applique cette fois-ci à aborder la triste et difficile réalité du harcèlement scolaire, et par la même occasion du système de castes/hiérarchie en établissement scolaire, comme si une fille "banale" comme Tsubaki n'avait pas le droit de parler aux gens populaires comme Mikoto et Nikaidô. Et si, au départ, la mangaka nous fait suivre au plus près les pensées de Tsubaki et la manière dont elle se mésestime depuis trop longtemps, c'est évidemment pour mieux nous toucher et, ensuite, la pousser à évoluer petit à petit dans le chemin vers la confiance en soi... un chemin qu'elle ne pourra pas emprunter seule.
Car effectivement, ce qui finit par ressortir le plus au fil des pages, c'est le fait que Tsubaki n'est plus seule: elle a désormais des amis, et à présent il lui revient d'accepter et de trouver sa place parmi eux, car ils sont largement prêts à l'accueillir, à l'aider et à embellir son quotidien. Dans cette optique, on appréciera autant les paroles très justes et matures de Nikaidô (le genre de personnage idéale pour amener des réflexions plus profondes dans ce cadre adolescent) que l'amour sororal de Sakura même si parfois elle fait involontairement de l'ombre à sa soeur. mais ce sont évidemment Minato et Uta qui sont les plus marquants de par leur naturel et leur sincérité à toute épreuve, en particulier Uta qui, derrière ses comportements comiques, est vraiment celle qui va nous marquer en faisant face aux harceleuses de Tsubaki avec le caractère qu'on lui connaît.
Une nouvelle fois, l'autrice parvient alors à aborder des sujets assez délicats sans perdre son atmosphère très chaleureuse, lumineuse et bienveillante qui est sa marque de fabrique. Et cette atmosphère, elle perdurera encore dans un dernier chapitre lui aussi très joli, de par la manière où, alors que Hayato a une forte fièvre, ses trois petits frères et ses voisins vont tout faire pour le soigner et assurer les tâches à sa place.