Quatre frères Yuzuki (les) Vol.6 - Manga

Quatre frères Yuzuki (les) Vol.6 : Critiques

Yuzuki-san Chi no Yon Kyoudai

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 10 Mars 2025

Au centre culturel, Gakuto s'est vu confier un journal intime vierge et ne demandant qu'à^être rempli par ses soins, sauf que le petit garçon ne sait au départ pas quoi y écrire puisqu'il estime que son quotidien est très routinier et qu'il ne vit rien de notable, au grand dam de Hayato qui regrette de ne pas trouver le temps de le faire plus bouger. Sur conseil de ses grands frères, l'enfant commence alors à exprimer, dans ce journal qui n'appartient qu'à lui, ses états d'âme et ses sentiments concernant sa famille, ce qui donne lieu à un début de tome naturellement touchant où on le voit s'interroger sur ce qu'il représente pour Mikoto et Minato, réfléchir sur le peu de souvenirs qu'il a de ses parents puisqu'ils sont décédés quand il n'avait que quatre ans... le tout nous offrant, vite mais bien, un éclairage supplémentaire sur ce que le plus jeune garçon de la fratrie Yuzuki peut ressentir et sur son lien si fort avec ses frangins. Ainsi Gakuto prend-il goût à ce journal intime... Et qui sait, peut-être aura-t-il bientôt l'occasion de l'enrichir avec quelque chose sortant de l'ordinaire quotidien ?

C'est ce qui arrive par l'intermédiaire de Nikaidô le meilleur ami de Minato et d'Uta, dès lors que celui-ci propose à tout le monde de venir passer quelques jours de vacances dans un chalet loué par ses parents. Très vite, l'ambiance sur place se fait très chaleureuse, conviviale, tendre et amusante (surtout à partir du moment où Uta trouve le moyen de venir), dans un parfum fait de rencontres avec les parents de Nikaidô pour les frères Yuzuki... De rencontres, mais aussi voire surtout d'approfondissements autour du garçon qui est au coeur de tout ce passage, à savoir Nikaidô lui-même, adolescent qui a longtemps souffert d'être trop intelligent pour son âge.

Sur le coup, cette idée du gosse trop avancé pour son âge pourrait apparaître grosse, et on pourrait craindre que le traitement fait dessus pourrait être artificiel, à coups de "pauvre gamin de riches trop intelligent", mais Shizuki Fujisawa est évidemment plus fine que ça, en dévoilant avec précision et douceur la solitude dans laquelle Nikaidô fut enfermé pendant longtemps à cause de ça, la manière dont il est devenu amis avec les si naturels Minato et Uta alors que tout les opposait au départ, et l'attachement que cet adolescent accorde profondément à ses deux vrais premiers amis depuis. Mieux encore, la mangaka sait tirer parti de ce développement en poussant plus loin ses réflexions et approfondissement, par exemple en nous faisant bien vivre la façon dont Nikaidô voit Minato, son plaisir de le voir oser se confier à lui, son analyse de ce garçon qui derrière ses côtés gamins et capable de vrais élans rationnels (dus au décès de ses parents, une douceur forcément toujours vivace)... sans oublier de belles réflexions, via Hayato et le père de Nikaidô, sur l'enfance et sur ce qui caractérise le passage à l'âge adulte.

Sous son dessin toujours aussi doux et lumineux, l'autrice frappe donc à nouveau très juste dans les développements accordés à ses personnages et à leurs jolies et bienveillantes relations. La qualité de l'oeuvre ne faiblit pas après six volumes, et on espère bien que cela durera !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction