Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 22 Juin 2022
Takagi, la mignonne et espiègle collégienne, ne manque jamais la moindre occasion de taquiner son cher Nishikata. Et le benêt garçon, en lui proposant régulièrement des petits défis, tâche désormais de lui répondre aussi bien que possible... ou presque, puisqu'il a toujours avec lui ce don pour perdre lesdits défis !
Il faut dire que, tout en étant lui-même rarement doué pour vraiment cacher ses émotions, il a en plus en face de lui une Takagi qui n'a jamais de difficulté à le percer à jour, comme dans un livre ouvert. Et si Takagi "malmène" si bien Nishikata, c'est bien parce que, mine de rien, elle sait l'observer en détails jusqu'à peut-être tout connaître de lui, comme quand la jeune fille comprend qu'il a un peu de fièvre, cerne qu'il est gêné en ayant omis de préciser pourquoi il veut la voir quand il lui donne rendez-vous pour un exercice de chant, ou s'applique à décortiquer ses petits tics lors du jeu de mensonges/vérités. Ajoutons à cela tous ces petits instants malins et plutôt bien écrits où Takagi fait des petits sous-entendus sentimentaux où Nishikata n'ose toujours pas démêler le vrai du faux, et l'on se régale toujours en suivant cette adorable petite chipie cacher un peu ses sentiments derrière ses incessantes taquineries.
La lecture reste donc toujours aussi agréable et continue d'agir comme un bon petit bol de fraîcheur insouciante. Elle ne lasse aucunement, ce qui est un petit exploit de la part de Soichiro Yamamoto puisqu'il campe toujours sur la même petite recette depuis déjà 16 volumes. Cependant, on appréciera en plus d'avoir ici quelques chapitres mettant un petit peu plus en avant la palette de personnages secondaires gravitant autour du binôme principal. On pense à ce cours de cuisine où tout le monde est présent (Mano pour son cher Nakai même si ce dernier continue parfois de casser ses élans fleur bleue, le trio de Mina, Hôjô qui veut forcément montrer le meilleur d'elle-même...), au livre-relai que Takagi et Nishikata commencent à tenir avec Mano et Nakai (d'ailleurs, le seul regret de ce tome viendra de ce passage: on aurait sans aucun doute aimé découvrir un petit peu ce que les personnages peuvent bien s'échanger ! ), ou encore à une Saint-Valentin mettant à l'honneur Hôjô et Hamaguchi, ces deux amis d'enfance continuant de se tourner autour sans oser franchir le moindre pas, tandis que la jeune fille montre aussi sa gentillesse derrière sa froideur... et c'est bien ce qui fait tant craquer Hamaguchi !