Puzzle Vol.2 - Actualité manga
Puzzle Vol.2 - Manga

Puzzle Vol.2 : Critiques

Kiyoku Yawaku

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 18 Juin 2010

Deux nouveaux actes sont au programme de ce second volume, deux longs chapitres qui confirment amplement tout le bien, toute l'originalité que l'on attendait de la série.

Dans le premier, nous découvrons Mizuki, une attachante terminale au physique de gamine, qui se reproche d'avoir gâché ses trois années de vie lycéenne pour un amour à sens unique qu'elle portait à l'un de ses professeurs. Mais quelques semaines avant la fin de l'année et du lycée, elle rencontre Kajima, un lycéen de seconde en apparence taciturne et peu sociable. Mais elle ne le voit pas comme tel, et de fil en aiguille, les deux adolescents finissent par entamer une relation... Mais n'est-il pas trop tard ? Alors qu'elle doit partir poursuivre ses études à Tokyo, l'amour que se portent les deux jeunes gens pourra-t-il survivre à plusieurs années de séparation avant qu'ils ne se retrouvent par hasard ?
Avec ce nouvel acte, le lecteur peut commencer à apprécier toute la véritable saveur, tout l'intérêt de Puzzle: ici, on devine rapidement que le fameux Kajima n'est autre que le jeune professeur dont était éprise la jeune Suwa du premier tome. Ainsi, sans que Kajima ne soit jamais présenté comme le personnage principal de l'histoire, Ryô Ikuemi dresse, au fil des deux chapitres dans lesquels il apparaît sur l'ensemble des deux premiers tomes, un véritable début de portrait du jeune homme, tout en apportant un véritable travail à l'héroïne de ce nouvel acte, la jeune Mizuki. Ainsi, en filigranes, la mangaka nous invite ici dans un petit retour en arrière pour découvrir qui est réellement la fiancée de Kajima dont il était question dans le premier opus. Et si le fond même de l'histoire d'amour entre Mizuki et Kajima n'a rien de foncièrement original, on est d'ores et déjà conquis par le style de la mangaka, qui, en plus de cette façon de conter originale, offre à l'ensemble une ambiance tantôt drôle, tantôt mélancolique, et toujours pourvue d'une certaine maturité qui lui va à merveille.

Le deuxième acte poursuit la série sur la même voie. Et cette fois-ci, nous découvrons en Ai une demoiselle intéressante, qui va rencontrer un certain Mayama et entamer une relation avec lui... Mayama, celui-là même qui, dans le premier tome, avait tenté de séduire Kanna juste avant que son meilleur ami ne meure, chose qu'il n'a jamais réussie à oublier, ce qui ne manquera pas de se répercuter ici. Et une nouvelle fois, si l'héroïne de l'acte est ici Ai, si Ryô Ikuemi lui apporte un travail convenable et la rend facilement attachante, c'est évidemment Mayama, ancré à nouveau dans le rôle secondaire, qui se révèle le plus intéressant. Connaissant à l'avance les évènements dramatiques du premier tome, contrairement à Ai, le lecteur a tout le loisir d'appréhender au mieux la psychologie du jeune homme, il connaît déjà les évènements qui ont fait de lui ce qu'il est aujourd'hui.

Pourvu d'une narration mature emmenée par un ton tantôt comique et léger, tantôt profondément mélancolique, Puzzle s'annonce comme une excellente lecture. Mais comme annoncé par Delcourt, la véritable force de l'oeuvre réside clairement dans le fait que chaque acte utilise différents personnages en guise de héros pour apporter à chaque fois, en arrière-plan un peu plus de profondeur à des protagonistes secondaires récurrents, qui sont finalement les véritables héros de l'histoire. Profondément séduits par le style mature et subtil de l'auteure, on prend plaisir à reconstituer le début du puzzle des vies qui sont présentées ici.

Particulièrement original, Puzzle séduit d'emblée, bien aidé par l'excellente initiative qu'a eue Delcourt de publier les deux premiers volumes en même temps pour que l'on puisse prendre pleinement conscience de toute la portée du concept du manga de Ryô Ikuemi, qui s'annonce comme l'un des shôjo les plus prometteurs (si ce n'est le plus prometteur) de cette première moitié d'année 2010.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs