Pumpkin Scissors Vol.1 - Actualité manga
Pumpkin Scissors Vol.1 - Manga

Pumpkin Scissors Vol.1 : Critiques

Pumpkin Scissors

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Novembre 2012

Rapidement adaptée en série animée, Pumpkin Scissors est la première oeuvre-phare du mangaka Ryôtarô Iwanaga, qui a ici pour vocation de nous plonger dans un univers complexe, où l'armistice fragile d'une guerre dévastatrice a laissé le territoire en proie à de nombreuses inégalités et injustices.

Dans un monde fictif, la paix vient d'être conclue entre l'Empire et la République de Frost, mais les conséquences de la guerre sont bel et bien là : famines, pauvreté, prises de pouvoirs de nobles jouant avec la vie des plus démunis, banditisme... Tous les moyens semblent bon pour s'en sortir, et les honnêtes gens ont du souci à se faire.
Pour régler petit à petit ces nombreux problèmes, l'Empire a mis en place une division de reconstruction : la troisième section des renseignements, dirigée par la jeune sous-lieutenant Alice L. Marvin, qui n'hésite pas à partir sur le terrain avec ses deux aspirants. Le caractère d'Alice et les préjugés sur cette section rendent les choses parfois difficiles, mais tout risque fort de décoller avec l'arrivée dans l'équipe d'un nouveau : le caporal Randel Oland...

La première chose qui frappe quand on prend Pumpkin Scissors en main, c'est la laideur de sa couverture. SI l'on ne se fie qu'à ça, il n'y a pas grand chose qui soit susceptible de donner envie de lire la série. L'intérieur, pourtant, est assez différent, même s'il faudra un petit temps pour s'habituer à un style bourré de petites erreurs, encore assez grossier, pauvre du côté des décors. Mais l'ambiance est là, et l'on s'immerge petit à petit grâce à un bon travail sur des personnages très vivants. C'est dynamique, clair et logique dans le déroulement des petites histoires, et l'ensemble parvient rapidement à intriguer quant aux éventuelles richesse d'un univers d'après-guerre qui s'annonce bien travaillé : si ce premier tome se contente d'enchaîner trois petites histoires d'un chapitre est reste donc encore assez lisse, on devine en toile de fond l'abord mâture de nombreux thèmes délicats, comme les inégalités entre nobles et pauvres, les premiers n'hésitant pas à faire valoir leur supériorité, ou encore la pauvreté générale qui rend les habitants très méfiants envers les acteurs du pouvoir. Alice et ses compagnons auront fort à faire pour reconstruire leur pays, pour réinstaurer des bases d'égalité et de respect et pour consolider la paix à leur échelle, d'autant qu'on devine que tout ne sera pas tout rose jusqu'au sein de leurs propres supérieurs.

Une affaire à suivre... mais pour l'heure, le talent du mangaka réside surtout dans sa faculté à rendre ses personnages très vivants et intéressants. Si les deux aspirants, le sergent-chef Lili et le chien Mercury jouent surtout la carte de la bonhommie en passant presque pour des bras-cassés, ils possèdent chacun leur petite personnalité qui parvient vite à les démarquer. Mais qu'on se le dise, ce sont bel et bien Alice et Randel qui attirent d'emblée toute l'attention, tant ils forment d'ores et déjà un duo détonnant, qui sera sans doute amené à beaucoup évoluer. De par sa détermination mêlée d'une naïveté due à sa jeunesse, Alice attire vite sur elle les regards. La jeune femme montre un fort caractère, une bonne volonté sans faille qui la pousse à agir elle-même sans se contenter de donner les ordres, et l'on a hâte de voir comment cette bonne volonté sera amenée à évoluer. Quant à Randel, imposant géant aux capacité de combat hors du commun, il se fait vite charismatique et intrigue beaucoup, tant son passé reste assez nébuleux.

Au-delà d'un style graphique inégal, les bases sont donc solidement posée. Au fil de petites histoires encore peu développées, ce monde d'après-guerre se révèle intéressant dans le souci de nuance et de réalisme qu'y apporte l'auteur, et le couple-vedette composé d'Alice et Randel promet beaucoup. A présent, on attend vivement de voir les choses décoller autour d'histoires plus travaillées.

Côté édition, la traduction est correcte, mais le papier de qualité moyenne tend à rapidement jaunir...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs