Pulsion estivale - Quand la chaleur monte, le désir explose - Actualité manga

Pulsion estivale - Quand la chaleur monte, le désir explose : Critiques

Natsu no Hatsujou, Kimi to Seishoku

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 30 Septembre 2025

Sorti en août chez Hot Manga, le hentai Pulsion Estivale est la toute première publication française de Shioroku, mangaka officiant exclusivement dans le manga X depuis plus d'une dizaine d'années et qui, à ce jour, à quelques recueils à son actif. Dans notre langue, l'ouvrage a pour sous-titre "Quand la chaleur monte, le désir explose", ce qui a dans l'ensemble un sens assez proche du titre japonais original "Natsu no Hatsujou, Kimi to Seishoku". Publié au Japon en 2022 chez l'éditeur ti-net, ce recueil d'environ 170 pages regroupe deux histoires qui furent initialement prépubliées là-bas dans les pages du magazine Comic Mugen Tensei.

S'étalant à elle seule sur trois chapitres (plus un très bref épilogue en fin d'album) pour un total d'un tout petit peu plus de 120 pages, la première histoire nous immisce auprès de Rio et Takeru, deux jeunes gens qui, depuis quelque temps, sortent ensemble, semblent s'aimer sincère et tendrement, mais savent aussi profiter de la moindre occasion pour s'ébattre passionnément. Mais si Takeru prend toujours son pied avec sa sublime petite amie, un doute persiste toujours en lui: de son côté, Rio est-elle satisfaite ? En effet, la jeune fille a beau lui affirmer que oui, Takeru a l'impression qu'elle ne jouit jamais... et il ne croit pas si bien penser, puisque celle-ci se retient toujours, incapable d'assumer les visages déformés de plaisir intense qu'elle montre quand elle atteint l'orgasme. Il faut dire aussi que, si Rio a de telles expressions, c'est parce que depuis peu elle est atteinte d'une très étrange maladie qui, par intermittences, accentue fortement ses périodes de chaleur et donc son désir ardent de faire l'amour. Quand la maladie se déclenche, elle ne peut retenir bien longtemps ce désir, et cela quel que soit l'endroit. Dans cette histoire, il faut avouer que le fonctionnement de la maladie de Rio, bien que tiré par les cheveux, est assez savamment exploité par l'auteur, tant les moments où elle s'active voient la jeune fille monter très rapidement et intensément en désir, si bien que les séances de masturbation (y compris en cours) sont légion, que l'esprit de Rio vagabonde facilement vers toutes sortes de fantasmes (y compris le sexe avec sa prof) pour accentuer le plaisir lubrique, et qu'il y a quelque chose de très plaisant à observer toutes les expressions faciales dont elle est capable, que ce soit quand elle se retient ou quand elle explose de plaisir. Qui plus est, alors que ce genre de concept, dans les hentai, a généralement tendance à dévier vers des choses de plus en plus extrêmes, ici il n'en est rien: Rio et Takeru restent des partenaires exclusifs, ils s'aiment sincèrement, et ils le montrent bien en faisant suffisamment attention l'un(e) à l'autre pour, au final, apprendre à assumer tous les désirs qu'ils ont ensemble.

La deuxième histoire, elle, ne dure qu'un chapitre pour une longueur de 46 pages, et nous plonge auprès d'une étudiante surnommée "la Faucheuse", car toutes les choses pour lesquelles elle se prend de passion semblent vouée à disparaître peu de temps après. Séries, mangas, jeux et autres divertissements connaissent à chaque fois une fin prématurée dès qu'elle s'y intéresse fortement. Elle se dit alors que s'il y a des faucheuses il doit aussi y avoir des anges ayant le pouvoir de la sauver de sa "malédiction" (ne cherchez pas trop la logique), et est rapidement certaine de dénicher l'un de ces anges sur le toit de l'établissement scolaire, en pleine séance de masturbation. L'idée du jeune homme pour la sauver ? Elle coule de source, apparemment: il faut que ces deux-là fassent l'amour, s'unissent pour conjurer le sort. Plus tordu et pas spécialement crédible, le concept de ce récit n'en reste pas moins intéressant au départ, et on aurait juste aimé que l'auteur parvienne à mieux le peaufiner, d'autant plus que finalement il confine à des ébats très classiques dans le fond.

A part ça, côté histoires, peut-être aurait-on apprécié que les quelques autres figures féminines secondaires de ces histoires, qui dégagent d'emblée un certain charme, soient quand même mises à l'honneur par un moyen ou un autre, ce qui n'est malheureusement pas le cas. Et côté dessins, bien que les héroïnes de ses deux récits se ressemblent un tout petit peu trop sur le plan anatomique, Shioroku sait assurément leur offrir beaucoup de beauté, en exploitant volontiers leurs formes généreuses, en multipliant les cadrage et points de vue, et en offrant un dessin précis, vif et généreux qui n'a aucune difficulté à souligner l'ardeur et la passion des ébats.

Servi dans une qualité d'édition très satisfaisante (pas de pages en couleurs mais une bonne qualité de papier et d'impression, une traduction efficace de Jasmine, un lettrage convaincant de Victoria Kwan Teau, et des onomatopées qui ont bien été sous-titrées), Pulsion Estivale est donc un ouvrage plaisant dans l'ensemble. On aurait sans doute aimé que les concepts (surtout dans le deuxième histoire) et les personnages secondaires soient plus exploités, mais Shioroku montre qu'il ne manque pas d'idées, sait dépeindre des scènes de sexe très chaudes et intenses avec son dessin généreux, et donne facilement envie de découvrir d'autres de ses oeuvres dans notre langue.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction