Puella Magi Madoka Magica - L'arc des Spectres Vol.2 : Critiques

Dans cette version du monde modifiée grâce au sacrifice de Madoka et où les Sorcières ont disparu en laissant place aux Spectres, la disparition de Sayaka, même si elle est différente de la première fois, n'a une nouvelle fois pas pu être évitée suite à l'attaque du Spectre géant. Et ce drame laisse forcément un goût amer dans la bouche des Puella Magi. Mami en vient à douter de ses capacités de guide. Quant à Kyôko, qui a bientôt l'occasion de s'expliquer avec Hitomi sur la disparition de Sayaka, elle ressent en en elle un profond sentiment de culpabilité et veut désormais venger la mort et entretenir la mémoire de celle que, dans le fond, elle considérait bel et bien comme une amie. Mais alors que le Spectre géant reste introuvable, les deux Puella Magi vont devoir se confronter à des ennemis qui vont dévoiler de nouvelles capacités aussi inattendues que déstabilisantes...

En plus d'amener de nouveaux designs particulièrement réussis tant ils sont déroutants en reprenant différemment des silhouettes que l'on connaît bien, la capacité dévoilée ici par les Spectres possède un intérêt tout particulier, de par sa façon de cristalliser chez nos héroïnes leurs tourments les plus négatifs (le sentiment de culpabilité de Kyôko, le souvenir qu'a Mami de ses parents qui l'on laissée seule bien trop tôt) pour mieux faire jaillir leurs émotions, l'impact étant ici bien palpable autant dans la part cruel de l'action que dans les tiraillements psychologiques des jeunes filles. Mais là où Kyôko et Mami parviennent quand même assez vite par faire le point sur les manigance de leurs ennemis, il en est tout autre pour la troisième Puella Magi encore en vie dans la série...

Cette fois-ci, c'est effectivement bel et bien Homura qui a le rôle majeur dans ce deuxième tome, et qui va se confronter aux tourments émotionnels les plus profonds. Sauvée in extremis des griffes du Spectre géant par Mami, la jeune fille se réveille différente, en comprenant que les Spectres lui ont visiblement volé certains de ses pouvoirs, ce qui aura des conséquences par la suite. La blondinette du groupe ne manquera pas également, de lui souligner ses limites: elle trop solitaire, se surestime trop, doit apprendre à faire confiance aux autres... mais ça, Homura en est-elle seulement capable ? La brune de la bande reste avec le coeur froid, avec des émotions de moins en moins visibles, enfermée dans une solitude d'autant plus forte que Madoka lui manque profondément et qu'elle est la seule à se souvenir d'elle. Et c'est précisément cette faille sentimentale que l'ennemi risque fort d'exploiter pendant toute la deuxième moitié du volume, en brouillant les pistes avec efficacité pour mieux installer le doute en Homura. Et en plus de très bien sonder ce que Madoka représente pour Homura, cela amène plusieurs réflexions sur les émotions humains, et ça nous laisse sur une toute fin de volume particulièrement intense et décisive.

Rondement mené, et porté par quelques très jolis instants de mise en scène (comme en toute première page), ce deuxième volume fait grimper en flèche l'intérêt de cet Arc des Spectres, après un premier volume qui servait surtout de remise en contexte. On dévorera à présent le 3e et dernier tome avec beaucoup d'intérêt !