Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 14 Mars 2025
Après avoir eu l'occasion de faire une halte à l'abri où elles vivaient autrefois, en ne manquant alors pas de réveiller en elles pas mal de souvenirs sur la manière dont elles se sont lancées dans leur vaste escapade post-apocalyptique à travers le Japon, Yôko et Airi reprennent la route, toujours sur leur moto Serow, cette fois-ci en direction du Tohoku au nord du pays. Et il va de soi que leur périple sera, encore et toujours, ponctué de diverses haltes aussi marquantes pour elles que rafraichissantes.
Ici, l'arrivée à Iwaki leur permet d'explorer le monde merveilleux des fossiles, non sans s'offrir quelques petites réflexions sur la petitesse de l'être humain face aux milliards d'années de vie sur Terre. Là, une halte au lac Inawashiro les pousse à se lancer sur les traces d'une légendaire créature maritime. Et après une halte haute en couleurs sur une aire de repos à Aizu, leur arrivée à Nagaoka leur donnera envie de concocter leur propre festival, avec feux d'artifice à la clé !
Si l'on excepte le premier chapitre, ainsi que les toutes dernières pages qui ont de quoi intriguer assez en vue de la suite, la recette ne change pas au fil de ce sixième volume où Sakae Saito reste fidèle à son concept: le mangaka se plaît toujours autant à nous faire voyager à la découverte de différents recoins du Japon, de leurs spécificités et de leurs légendes, dans un contexte post-apocalyptique qui offre à l'oeuvre sa saveur unique puisque l'ambiance n'y est jamais pesante, grâce à ce duo d'héroïnes lumineuses qui tâchent toujours d'en profiter avec une bonne part d'insouciance. Dans cette optiques, les designs assez mignons et surtout très expressifs continuent de faire le job, tout comme le rendu assez clair et les décors photoréalistes tout juste retravaillés à la sauce post-apo. Mais bien sûr, l'auteur n'occulte pas pour autant le tout petit parfum de mystère qui persiste, notamment autour des rêves troublants que fait parfois Yôko.
La balade dans ce Japon post-apocalyptique plus paisible qu'effrayant se poursuit donc avec plaisir ici, aux côté de deux héroïnes toujours aussi entraînantes. A l'heure où une adaptation animée a été annoncée il y a tout juste quelques jours, Les Promeneuses de l'apocalypse reste une lecture joliment dépaysante, sans grosse prétention mais pleine de charme.