Prisonnier Riku Vol.35 - Actualité manga
Prisonnier Riku Vol.35 - Manga

Prisonnier Riku Vol.35 : Critiques

Shûjin Riku

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 15 Octobre 2020

Riku et les siens doivent franchir l'ultime rempart qui garantira leur évasion définitive. Seulement, les forces de Kidôin dirigées par Susumu Kenzaki, le commandant en chef de l'Île de l'Enfer plus que dévoué au despote, leur barre la route. Cerise sur la gâteau : Le vaisseau de Kidôin est, lui aussi, dans les environs. La petite bande d'évadés va tenter le tout pour le tout en s'échappant tout en empêchant le décollage du vaisseau, afin d'éviter le coup d'état qui plongera le monde dans le chaos...

A trois tomes de la fin (si on exclut cet opus), Prisonnier Riku n'aura jamais été aussi proche de son climax. Cela se ressent d'une part parce que l'évasion de l'Île de l'Enfer atteint son paroxysme, mais aussi parce qu'une astucieuse manœuvre permet de placer à portée de mains de nos héros leur objectif ultime : Kidôin.

Et tandis que les objectifs de Riku et des siens se font plus grands, la menace grandit elle aussi. La moindre erreur pourrait coûter la vie à l'un des personnages qu'on apprécie tant, et il n'en faut pas tellement plus pour rendre l'action de ce tome intense de la première à la dernière page. Les péripéties d'évasion des protagonistes franchissent un nouveau cap en terme d'adrénaline véhiculée au lecteur, tout en mettant à l'honneur certaines figures un peu trop en retrait en temps normal, Eda et Matsuo notamment. La bravoure de ces détenus garantit des moments d'héroïsmes percutants, tandis que quelques rebondissements viennent donner de belles sueurs froides par moment. Encore une fois, l’œuvre Shinobu Seguchi représente un cocktail d'action qui nous fait passer par une belle palette d'émotion, chose qui n'aura jamais régressé en trente-cinq volumes.

Et tantis que l'évasion des héros est en voie de devenir une réalité, la menace principale de la série se fait toujours plus grandissante. Depuis le début de l'évasion de l'Île de l'Enfer, l'auteur adopte certains choix esthétiques surprenants, décalés et même volontairement grotesques. Ce ton est ici adopté intelligemment puisque dans le dernier quart du tome, la toute puissance de Kidôin et le pouvoir qu'il exerce sur ses disciples est servie par la mise en scène atypique du mangaka, et ses métaphores visuelles qui feront sourire dans un premier temps, avant de simplement nous glacer le sang. Kidôin est un tyran qui manipule les foules, un archétype de méchant assez classique, mais dont le despotisme est sublimé par les choix visuels de Shinobu Seguchi. Là aussi, l'aura n'aura cessé de se surpasser en terme de narration, s'imposant comme un artiste à part entière.

Après ce 35e tome, il ne reste donc plus que trois volumes avant la fin de Prisonnier Riku. Nos attentes sont loin de faiblir, au contraire même, ce qui va de pair avec notre appréciation de ce titre toujours plus habile dans sa manière de nous scotcher au fauteuil mais aussi de nous surprendre par ses choix stylistique. Cette grande œuvre s'approche de sa fin, aussi on s'attend déjà à trois derniers tomes ahurissants.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs