Prince Alchimiste (le) Vol.4 : Critiques

Tensei ôji wa Renkinjutsushi to Nari Kôkoku Suru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 08 Décembre 2023

Depuis la publication française du tome 3 en février dernier, l'actualité du Prince Alchimiste fut quelque peu agitée au Japon, puisque le manga a pris fin là-bas cet été, avec la sortie de son 4e et dernier volume en août. Etant donné la lenteur du light novel d'origine au Japon (seulement deux tomes depuis son lancement en 2019), on se doutait un peu que l'on n'aurait jamais de véritable conclusion dans ce manga, et que nous aurions tout au plus une fin de premier arc. Alors, après avoir su susciter suffisamment notre intérêt dans les précédents opus, comment l'adaptateur manga S. Kosugi s'en sort-il dans cette dernière ligne droite ?

Un duel à l'épée où le premier qui parviendra à toucher son adversaire sera déclaré vainqueur, et où le perdant devra renoncer à son droit de succession au trône. Tel est l'événement qui s'apprête à avoir lieu en opposant le prince Takumu à notre héros Hiro par l'intermédiaire de sa vaillante combattante Hibana, le tout sous l'arbitrage du prince Agatar qui, de sont côté, a déjà renoncé à son droit de succession. Takumu lui-même est déjà tout à fait prêt à laisser le poste de roi à Hiro, en qui il a confiance. Mais simplement, il doit s'assurer, via Hibana, que son jeune frère est assez solide pour pouvoir prétendre à la protection armée du royaume, et c'est là tout l'enjeu réel de cet affrontement. Grâce à ses entraînements avec Takumu lui-même mais aussi à l'équipement que Hiro a fabriqué pour elle, la jeune guerrière sera-t-elle à la hauteur ? Ce fameux duel constitue l'enjeu principal de toute la première moitié du volume, et même s'il n'offre évidemment pas de gros suspense, il assure efficacement l'essentiel en étant assez prenant: S. Kosugi parvient à offrir un rendu assez clair et intense à ce petit combat, à distiller quelques petites notes de suspenses tant la situation semble parfois pouvoir soudainement pencher en faveur de l'un ou l'autre des deux bretteurs, et à mettre suffisamment en valeur l'ardeur des deux personnages dans leur duel. Il n'en faut pas beaucoup plus pour se laisser prendre au jeu... hormis un banquet venant célébrer le choix du nouveau roi, petit événement convivial qui est l'occasion pour nos héros de s'offrir des instants paisibles et de se rapprocher, le tout sans oublier le peuple !

Après cet événement où le choix d'un roi et l'avenir qui s'ouvre pour Cartarossa sonnent vraiment comme une fin de premier arc, la deuxième moitié du tome a un peu des allures d'épilogue à cette première grande partie de l'oeuvre, en soulignant diverses petites choses: l'utilité de l'alchimie de Hiro, ses actions pour commencer à réellement faire prospérer le pays, le besoin de se préparer aux possibles futures ripostes des pays voisins quand ils apprendront que Cartarossa est devenu opulent, la volonté toujours bien présente de sauver la princesse Mary, la relation forte entre notre héros et Hibana qui pourrait tout à fait prendre un tournant sentimental tant leurs sentiments ne font plus de doute (et cela, même si Hiro a toujours cet étrange petit sister complex envers sa grande soeur)... Toutefois, à partir de là, la suite sera à laisser à l'imagination du lecteur.

Pour un cas comme celui-ci où il n'y a pas de réelle fin, S. Kosugi s'en sort plutôt correctement en limitant assez efficacement la casse, en concluant tout un premier arc autour de la naissance d'un nouveau roi pour le pays, et en ouvrant plutôt bien les choses sur un avenir qui s'annonce prospère. Beaucoup de pistes plus amples resteront forcément inachevées, au moins dans cette version manga, mais on est très loin d'une catastrophe comme The Dark Saint où absolument tout était laissé en plan sans que quoi que ce soit soit conclu, pour citer un autre manga récemment sorti lui aussi chez Doki-Doki et dont le parcours au Japon fut soudainement avorté.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs