Priest - Réedition Vol.1 : Critiques

Faisant partie des séries phares de Tokebi, Priest revient dans une nouvelle édition au look changé : meilleur travail sur la couverture, titre désormais blanc, côte plus jolie, manga plus souple...

"C'est au fond de l'enfer que j'ai rencontré le diable..."

Dès les premières pages du manhwa nous savons que nous aurons affaire à un récit sombre : celui-ci débute avec flash-back où notre héros Ivan Isaak est attaché à une croix en Enfer et signe un pacte avec le diable ; puis continue avec une bataille dantesque aux pistolets contre une horde de zombies ! Revenons-en maintenant au présent actuel : notre histoire se déroule au Far-West, tout commence dans un train parcourant le désert. Un train transportant son bon lot de personnalités : un marshal fier d'avoir capturé le fameux chef des Mat Riders, gang de cow-boys recherchés, notre héros sombre et discret, quelques passagers mais surtout un monstre surhumain caché dans un wagon bien cadenassé.

Après une trentaine de pages de discussions entre personnages pour poser le contexte, l'action est lancée ! Les Mat Riders débarquent, s'en suit une fusillade sanglante d'un bout à l'autre du train, suivi de ce mystérieux monstre assoiffé de sang qui se jette sur le premier venu, et enfin notre héros toujours aussi étrange se mêlant à la bataille à l'aide d'un bon gros revolver !

Ca, c'est la force de Priest. De l'action du début à la fin à vous en couper le souffle, pour une lecture qui se fait très rapide au point d'être étonné d'avoir déjà terminé le volume au bout d'une demie heure. Cependant, l'auteur maîtrise son récit sur ce premier volume, il s'amuse à le commencer et le terminer par les deux éléments qui seront sans aucun doute les deux grandes clés du manga : le pacte avec le diable pour le début, et la mystérieuse Zena à la fin : comment se fait-il que, alors possédé, bestial et prêt à tuer n'importe qui, Ivan se calme net à la pensée de cette femme ? Nous le saurons certainement au fil des volumes...

Au niveau du dessin, certains seront certainement rebutés par le trait de Hyung Min-Woo alors que c'est justement celui-ci qui fait la force de ce manhwa ! Des planches sombres, des cases toujours insérées sur fond noir, des contours grossiers faisant penser à l'utilisation du fusain, des formes très carrées, mais aussi de nombreux traits pour marquer la vitesse à laquelle se déroule l'action et enfin des détails oubliés volontairement pour laisser place à du noir ou du blanc, ceci donnant beaucoup plus d'impact aux dessins.

Pour ce qui est de l'édition, c'est du très bon travail de la part de Tokebi ; la couverture est bien plus stylée sur cette édition, pas de coquilles apparentes,le papier est très bon (aucune trace de bavure notable) et la traduction se révèle convaincante notamment au niveau des onomatopées qui font vivre le récit.

Après lecture de ce premier volume, Priest se révèle être un manhwa bourrin mais bien pensé, avec un scénario qui viendra s'éclaircir au fil des tomes et un dessin qui s'améliorera de plus en plus ! Seulement, il est bien dommage de voir que la série est gelée pour le moment, et qu'aucun tome n'est sorti en Corée depuis 6ans...