Pour un petit bout de toi Vol.2 - Manga

Pour un petit bout de toi Vol.2 : Critiques

Hoshokukei Heroine ni ato 1-nen Inai ni Taberaremasu

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 14 Août 2024

"Ahhh! Fais-moi revenir sur le gril avec un peu de sel ♥"

Rami, amie et suivante de Kagen, est arrivée à son tour sur Terre, inquiète de savoir notre héroïne seule avec Lapinou (on la comprend ! ). Mais alors que cette nouvelle jeune fille venue de la Lune souhaitait initialement accompagner tout simplement Kagen et l'inciter à rentrer avant que l'année se soit écoulée, les choses se compliquent rapidement: après avoir été sauvée d'un... euh, "immense danger" (un chat) par Taiyô, Rami a eu le coup de foudre pour elle, et exprime ses sentiments d'une manière différente mais tout aussi glauque celle de Kagen: plutôt que de manger le jeune garçon, elle serait largement plus ravie en faisant dévorer par ses soins ! Apprenant au passage que Kagen est issue de la famille royale et est donc princesse des Sélénites, Taiyô n'en a décidément pas fini avec cette situation improbable où, pourtant, il s'est petit à petit laissé conquérir par les aspects les plus adorables et touchants de Kagen. Alors que cette dernière déclare encore qu'elle est bien décidée à rendre l'élu de son coeur fou d'elle, n'est-ce pas déjà le cas en réalité ?

Après un premier volume résolument unique, ce deuxième et déjà dernier tome voit évidemment le duo suu Morishita récidiver dans son petit délire oscillant entre romance plus ou moins chou et comédie un peu ravagée.

Ainsi, sur le plan humoristique, le coup de foudre de Rami pour Taiyô n'est qu'un prétexte pour amener quelques nouvelles situations assez rigolotes, entre les quelques élans de jalousie choupi de Kagen et, surtout, certaines répliques délicieusement tarées de la nouvelle venue (notre héros aura-t-il envie de la dévorer en pot-au-feu ?! ). Et on appréciera beaucoup que la possible rivalité amoureuse entre les deux filles soit très vite évacuée, car il n'est pas question pour elles de ternir leur amitié, et parce que Rami reste une fille bienveillante qui veut tout faire pour rendre sa maîtresse et amie heureuse.

Et du côté de la romance, alors que les ficelles restent grosses, que les évolutions sont très rapides (Taiyô connaît Kagen depuis à peine un mois qu'il semblerait déjà prêt à la suivre sur la Lune, d'après ses dires) et que notre héroïne pourrait quand même apparaître comme une forceuse par moments, c'est vraiment l'atmosphère chou et doudou qui ressort le plus entre eux, atmosphère bien entretenue par le style graphique si doux des autrices, par certaines expressions faciales mimis tout plein et par certains détails adorables (en tête le sac à dos lapin de Kagen).

Ces deux éléments contribuent beaucoup à offrir encore un réel charme à la lecture, et accompagnent bien les autres rebondissements de ce volume, surtout à partir du moment où entre en scène un autre visage très important en la figure de Jôgen. Au-delà de l'évolution amoureuse, il sera aussi question des raisons pour lesquelles Kagen n'est pas censée rester plus d'un an sur Terre, de ce que peuvent provoquer en elle l'atmosphère terrestre ou les Pleines Lunes, et du courage qu'elle a eu en traversant l'espace pour rejoindre le simple humain dont elle est tombée amoureuse, tout ceci nous accompagnant assez joliment jusqu'à une fin... un brin frustrante, malheureusement.

En effet, si l'on sentait déjà que la plupart des événements du tome étaient rapides quitte à être peu fignolés et à laisser certaines choses de côtés, cette impression nous gagne encore plus un fois les dernières pages tournées, tant le final, sans être vraiment décevant, apparaît rushé sur pas mal de points: pas mal de possibilités et de personnages sous-exploités (en tête Niji, quasiment transparente dans ce deuxième tome), d'idées de scénario qui resteront à l'état d'ébauches tout juste évoquées (les ambitions de Jôgen, par exemple), et de thématiques qui auraient mérité d'être plus approfondies (à l'image du système de reproduction des Sélénites basé sur la prédation).

Il faudra alors passer outre ces limites pour apprécier comme il se doit ce tome. Au-delà de ça, dans l'ensemble cette (trop) courte série est une vraie petite curiosité à la tonalité atypique et séduisante, qui doit surtout beaucoup au style toujours agréable de suu Morishita, même quand il s'agit de s'essayer à de l'humour plus particulier que leurs travaux habituels !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs