Plus que des amis - Actualité manga

Plus que des amis : Critiques

Tomodachi Ijou no Koto, Shitai

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 04 Avril 2018

Critique 2


Découverte avec sick, la mangaka Tomo Kurahashi a eu droit en juillet 2017 à sa deuxième publication française aux éditions Boy's Love. Depuis, on l'a aussi retrouvée à deux reprises en mars 2018,  avec Crack Star toujours chez Boy's Love, et avec Let's be a family aux éditions Taifu Comics.


De son nom original Tomodachi Ijô no Koto, Shitai, ce récit en 5 chapitres (plus un bonus) a été prépublié dans le magazine Moment des éditions Takeshobo en 2015, donc juste après sick.


Dix ans. Voilà déjà dix ans que Suga est secrètement amoureux de son ami d'enfance Hara. Il a bien eu quelques copines, tout comme Hara d'ailleurs, mais rien qui n'a tenu et qui n'a atténué ses vrais sentiments enfouis au fond de lui. Et ce qu'il ressent se renforce encore ces derniers temps, car voilà six mois que les deux jeunes hommes, désormais en deuxième année d'Université, vivent en colocation. Suga est toujours incapable d'avouer la vérité à Hara, car il a bien trop peur de le perdre, mais il parvient suffisamment à se contenter de cette relation d'amitié: tant qu'il peut rester auprès de celui qu'il aime, il est heureux... mais Hara, lui, qu'en pense-t-il réellement ? La réponse pourrait bien surprendre Suga ! En effet, un soir où il se croit seul dans l'appartement, Suga s'adonne à un plaisir solitaire en reniflant l'un des vêtements de Hara... jusqu'à ce que ce dernier rentre et le surprenne ! Loin d'être dégoûté, Hara, un peu ivre, lui propose de l'aider à continuer ce qu'il a commencé seul... Cette soirée bizarre aura-t-elle des répercussions sur leur relation ?


Avec plus que des amis, Tomo Kurahashi ne cherche pas forcément à offrir quoi que ce soit d'original, et on peut même dire que dans les grandes lignes et dans le déroulement son récit se contente de reprendre certains éléments classiques de nombre de boy's love, à commencer par des statuts de seme et d'uke assez clairement définis (jusque dans les physiques, où l'on retrouve de vieilles habitudes du genre avec un seme grand et brun et un uke plus petit et blond), l'exploitation du statut d'amis d'enfance... Mais le classicisme n'a jamais empêché une oeuvre d'être agréable, et le manga de Kurahashi en est plutôt un bon exemple.


Plus que des amis démontre effectivement très vite des qualités évidentes, qui doivent beaucoup au soin que la mangaka accorde à ses deux héros. Cela passe essentiellement par une narration appliquée, pas forcément très inventive, mais qui offre un aspect introspectif réussi, avec une exploration des pensées qui est efficace, car elle fait ressortir l'essentiel sans se traîner. De plus, Kurahashi a l'intelligence d'alterner entre les pensées et le ressenti de Suga et ceux de Hara, ce qui place les deux personnages sur un pied d'égalité et les rend tous les deux attachant de manière identique. On observe donc avec un certain plaisir les petits doutes, les craintes, les interrogations de Suga d'abord, mais aussi que Hara dont on cerne vite les sentiments réels. Connaissant vite les sentiments des deux garçons, le lecteur peut alors suivre avec une certaine bienveillance l'évolution de ces deux personnages incertains, le tout étant emballé dans un ton assez doux et tendre. Ton que Kurahashi parvient assez bien, même si c'est en surface, à entretenir via le statut d'amis d'enfance et la vie en colocation, avec ce que ça peut impliquer d'éléments intimes ou un peu gênants. Dans tout ça, le principal regret vient de la fadeur des personnages secondaires, certains ayant bien leur petit rôle, mais n'étant pas assez en vue pour marquer.


Par rapport à sick, le trait de la dessinatrice s'est un peu affiné. Certains contours et certaines expressions faciales sont particulièrement jolis, et le découpage plutôt sobre et clair accompagne facilement le récit.


Tout aussi classique soit-il, Plus que des amis est un joli récit, qui nous enveloppe facilement dans son histoire d'amour maladroite et dans son ambiance assez douce.


L'édition française s'avère très agréable, notamment grâce à une traduction de Laurie Asin soignée, qui sonne avec beaucoup de naturel. Le papier et l'impression sont très honnêtes, et la première page en couleur est un petit plus sympathique.


Critique 1


Suga et Hara sont amis d’enfance. Suite à leur entrée à l’université, ils ont décidé de vivre ensemble. Le temps passe vite et six mois se sont déjà écoulés.  N’ayant pas le courage d’avouer ses sentiments, Suga préfère rester auprès de lui en tant que meilleur ami. Mais, à vivre ensemble, amène des situations qui peuvent faire perdre les moyens...


Les éditions « Boy’s Love – IDP » nous offrent un deuxième titre de Tomo Kurahashi. Après, « Sick » qui avait su nous révéler certains talents de l’auteur, nous découvrons « Plus que des amis ». L’auteur choisit un thème assez classique qui est l’amour entre deux meilleurs amis. Suga tout comme Hara sont tous les deux étudiants à la fac. Ils ont décidé de vivre en colocation. Rien ne pouvait laisser penser que Suga est amoureux de Hara. En effet, il n’hésite pas à avoir des petites amies même si cela ne dure pas très longtemps. Nous débutons l’intrigue sentimentale à travers les yeux de Suga qui est éperdument amoureux de Hara. Il se contente d’être auprès de l’homme qu’il aime profitant de chaque instant. Il essaye tant bien que mal de cacher ses sentiments de peur de perdre son meilleur ami. Mais à vivre sous le même toit peut amener des situations compromettantes. Ainsi, l’auteur amène un événement très gênant pour Suga, car il est surpris par Hara en plein plaisir solitaire. L’occasion pour l’auteur d’amener un rapprochement entre les deux personnages. Mais, alors que nous pensions que la relation sentimentale allait évoluer facilement, l’auteur décide de créer encore plus de doute sur les véritables intentions de Hara. Choisir de tirer ainsi en longueur l’intrigue amoureuse est peu judicieux et finalement alourdira la lecture.


Les traits de l’auteur se sont quant à eux améliorés par rapport à « Sick ». L’auteur a une meilleure maitrise des visages et notamment dans les scènes érotiques. Les décors sont encore trop peu présents entrainant des passages vides. Au niveau de l’édition, une petite erreur dans le prénom Suga qui s’est transformé en Suda.


Finalement « Plus que des amis » est un titre assez classique, mais qui malgré tout nous divertit avec des personnages attirants vite la sympathie. Nous regrettons juste que l’auteur ait tiré l’intrigue en longueur.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Einah
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs