Plus forte que le sabre Vol.1 - Actualité manga

Plus forte que le sabre Vol.1 : Critiques

Kairiki no Haha

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 26 Octobre 2010

En ce mois d'octobre 2010, les éditions Akata/Delcourt nous proposent de découvrir un nouveau titre du talentueux Hiroshi Hirata: Plus forte que le sabre, oeuvre venant s'inscrire directement dans la politique de manga "famille" de l'éditeur en nous invitant à suivre, à l'époque des Provinces Combattantes, une femme de samouraï forte et courageuse face à l'adversité.

La femme de samouraï en question se nomme Hisa, et dès le jour de ses noces, elle fait clairement comprendre à son mari qu'elle ne sera pas qu'une poupée juste bonne à l'attendre à la maison, et qu'elle sera encore moins une femme soumise. Hisa a de la force et du caractère à revendre, ainsi que des principes proches du bushi qu'elle ne cessera de tenter de transmettre, que ce soit à son mari qui n'a que peu d'égard pour la vie d'autrui, à ses enfants qui découvrent à peine la vie, ou à ses comparses féminines qui doivent montrer plus de détermination et de courage, moins de passivité. La jeune femme parviendra-t-elle à changer les mentalités, à commencer par celle de son mari, pour en faire un homme d'honneur ?

On se retrouve donc face à de nombreuses scènes nous amenant à suivre les péripéties de Hisa, des plus paisibles aux plus violentes, de la découverte de la pêche aux coquillages aux menaces de viol de sombres individus, en passant par le sacrifice d'un taureau ou des accouchements en solitaire. Dans toutes ces épreuves, la figure de Hisa nous montre une femme forte, courageuse et droite en toute circonstance. Peut-être même un peu trop, car en effet, il faudra faire avec la force colossale de la dame, capable de repousser des ennemis à l'aide d'une seule main, entre autres. Mais à vrai dire, cette force physique colle bien avec la force psychologique du personnage.

Et en fond, Hiroshi Hirata reste fidèle à son genre de prédilection, le récit historique de samourai, en nous dressant une saga épique à mi-chemin entre l'aventure et la tranche de vie à la façon de Satsuma, par exemple.

La comparaison à Satsuma ne s'arrête pas là, puisqu'elle se retrouve aussi dans la représentation visuelle que nous offre l'auteur: ici, aucune concession n'est faite, Plus forte que le sabre est crû et vrai, et ne cherche pas à embellir physiquement ses personnages. En dehors de quelques excès, l'ensemble sonne juste. Pour le reste, que ce soit à la plume ou au pinceau, le dessin de Hirata reste un délice reconnaissable entre mille.

Tout en dépeignant en toile de fond une fresque historique immersive teintée d'un quotidien crû et instructif, Plus forte que le sabre se dresse comme une véritable ode à la femme, souvent forte, parfois faible mais toujours courageuse, que ce soit en tant qu'épouse, mère ou amie. Après ce premier volume, on semble tenir un Hirata de très bonne facture.

Rien à redire sur l'édition: impression et traduction de qualité, premières pages en couleurs, clés de compréhension peu nombreuses mais toujours pertinentes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs