Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 06 Septembre 2019
Durant l'été, quelques temps avant la découverte du plan malsain d'Ikutsuki qui amènera un danger encore plus grand que celui des grands Shadows, un nouvel ennemi entre en scène. Strega est un petit groupe de trois membres qui possède aussi des Personae, mais préfère les utiliser à des fins mauvaises pour en tirer profit. Seulement, le trio apprend l'existence de l'EEES dont les missions risquent de mettre un terme à l'Heure des Ombres... et aux Personae. Strega ne l'entend pas de cette oreille.
Au même moment, le dortoir accueille une nouvelle recrue : Ken Amada, un jeune garçon possédant aussi une Persona et gardant un sombre secret qui amènera le retour de Shinjiro, l'acolyte d'Akihiko, dans la bataille contre les Shadows...
Pour ceux qui découvrent Persona3 avec le manga de Shûji Sogabe, suivre le scénario est une épreuve complexe. Jonglant entre les temporalités, le récit a présenté au tome précédent le twist majeur de l'intrigue, avant de revenir quelques temps plus tôt, via l'arc de Ken et Shinjiro, dans ce cinquième opus. Néanmoins, l'avantage du volume est de présenter une seule et même partie de l'histoire sans être décousue une seule seconde. En ce sens, ce cinquième volet permet une lecture bien plus compréhensible par les nouveaux venus.
Ainsi, l'arc actuel ne manque pas de rebondissements et de révélations. Il retranscrit efficacement l'un des scénarios les plus dramatiques du jeu d'origine en n'omettant aucun détails... mais en allant un peu vite sur certains éléments. Il sera donc plus aisé pour les joueurs de s'émouvoir de la fin de tome par rapport aux lecteurs qui découvrent Persona3 avec le manga, tant ces derniers ne viennent que de faire connaissance avec Ken et Shinjiro. L'impact émotionnel sera donc fortement réduit, aussi il devient de plus en plus regrettable que l'auteur n'ait pas simplement opté pour une retranscription chronologique du récit, d'autant plus que son choix ne résidait que dans le seul but de faire apparaître très tôt des personnages apparaissant tard dans l'histoire, et ainsi satisfaire le lectorat japonais à la fin des années 2000. Une démarche marketing et non artistique, donc.
Reste que ce cinquième tome se lit globalement très bien, notamment grâce à son rythme et à son focus sur différents personnages du récit. L'opposition entre l'EEES et Strega fonctionne et a du sens en plus d'en dire davantage sur la mythologie de Persona, et la relation que noue Junpei apporte un peu d'intérêt au personnage qu'on pouvait résumer jusqu'ici au comic-relief de l’œuvre. Le seul vrai bémol du tome restera ainsi son rythme très rapide, les événements étant tellement nombreux que Shûji Sogabe est obligé d'accélérer la cadence à certains instants. On ne peut pas vraiment lui jeter la pierre car adapter fidèlement le rythme du jeu-vidéo Persona3 reviendrait à dessiner un manga d'une cinquantaine de tomes au minimum, avec de très longues phases de discussion qui deviendraient barbantes sur le format papier.
Plus prenant et clair que les opus précédents dans son intrigue, ce cinquième tome confirme que le manga Persona3 se bonnifie avec le temps. Le choix des jonglages temporels reste un piège qui continue d'amener quelques défauts, aussi ceux qui découvrent Persona3 par le manga pourraient être désorientés à quelques instants. Néanmoins, pour ceux qui connaissent déjà bien le jeu d'Atlus, le plaisir de redécouvrir l'histoire sous un angle différent est bien là.
Au même moment, le dortoir accueille une nouvelle recrue : Ken Amada, un jeune garçon possédant aussi une Persona et gardant un sombre secret qui amènera le retour de Shinjiro, l'acolyte d'Akihiko, dans la bataille contre les Shadows...
Pour ceux qui découvrent Persona3 avec le manga de Shûji Sogabe, suivre le scénario est une épreuve complexe. Jonglant entre les temporalités, le récit a présenté au tome précédent le twist majeur de l'intrigue, avant de revenir quelques temps plus tôt, via l'arc de Ken et Shinjiro, dans ce cinquième opus. Néanmoins, l'avantage du volume est de présenter une seule et même partie de l'histoire sans être décousue une seule seconde. En ce sens, ce cinquième volet permet une lecture bien plus compréhensible par les nouveaux venus.
Ainsi, l'arc actuel ne manque pas de rebondissements et de révélations. Il retranscrit efficacement l'un des scénarios les plus dramatiques du jeu d'origine en n'omettant aucun détails... mais en allant un peu vite sur certains éléments. Il sera donc plus aisé pour les joueurs de s'émouvoir de la fin de tome par rapport aux lecteurs qui découvrent Persona3 avec le manga, tant ces derniers ne viennent que de faire connaissance avec Ken et Shinjiro. L'impact émotionnel sera donc fortement réduit, aussi il devient de plus en plus regrettable que l'auteur n'ait pas simplement opté pour une retranscription chronologique du récit, d'autant plus que son choix ne résidait que dans le seul but de faire apparaître très tôt des personnages apparaissant tard dans l'histoire, et ainsi satisfaire le lectorat japonais à la fin des années 2000. Une démarche marketing et non artistique, donc.
Reste que ce cinquième tome se lit globalement très bien, notamment grâce à son rythme et à son focus sur différents personnages du récit. L'opposition entre l'EEES et Strega fonctionne et a du sens en plus d'en dire davantage sur la mythologie de Persona, et la relation que noue Junpei apporte un peu d'intérêt au personnage qu'on pouvait résumer jusqu'ici au comic-relief de l’œuvre. Le seul vrai bémol du tome restera ainsi son rythme très rapide, les événements étant tellement nombreux que Shûji Sogabe est obligé d'accélérer la cadence à certains instants. On ne peut pas vraiment lui jeter la pierre car adapter fidèlement le rythme du jeu-vidéo Persona3 reviendrait à dessiner un manga d'une cinquantaine de tomes au minimum, avec de très longues phases de discussion qui deviendraient barbantes sur le format papier.
Plus prenant et clair que les opus précédents dans son intrigue, ce cinquième tome confirme que le manga Persona3 se bonnifie avec le temps. Le choix des jonglages temporels reste un piège qui continue d'amener quelques défauts, aussi ceux qui découvrent Persona3 par le manga pourraient être désorientés à quelques instants. Néanmoins, pour ceux qui connaissent déjà bien le jeu d'Atlus, le plaisir de redécouvrir l'histoire sous un angle différent est bien là.
03/12/2020 
