Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 28 Mars 2012
Sortis du bourbier que leur a concocté Conny Levin, notre fine équipe arrive à la prochaine étape de leur voyage : Mounttarkus, grande ville bâtie à flanc de montagne. C'est l'occasion pour eux de faire le point sur la situation et sur leurs ennemis, et pour Beat de préparer son prochain duel contre le champion local. Pendant ce temps, Conny, qui a relativisé ses actes depuis sa défaite, vient de se mettre à dos ses anciens employeurs, qui ont envoyé pour l'accueillir un nouveau Crimson Executer : Peter Enfield. Ce terrible tueur, dont la rumeur prétend qu'il pourrait décimé des villes entières en un clin d'œil, doit justement se rendre à Mounttarkus par la suite...
Après un troisième tome qui aura déçu beaucoup de monde avec un battle royale aussi pétaradant qu'inutile, Ryouji Minagawa tente de réajuster le tir avec de nouvelles péripéties plus posées. L'auteur prend en effet le temps de remettre en avant les bases de son récit : les grands duels où tout se joue en un instant. Pour préparer ce moment fort, la série installe d'abord les deux duellistes, à savoir Peat et Peter, en approfondissant leurs psychologies respectives. Une véritable enquête débutera pour comprendre le secret de ce nouvel ennemi si redouté, tandis que l'on découvrira le passé de Peat, qui aura, comme c'est surprenant, de bonnes raisons d'en vouloir à son prochain adversaire. Hélas, alors que cette préparation voudrait faire monter la tension, le récit s'étale longuement, très longuement... pour une finalité bien décevante.
D'un autre côté, cet interminable round d'observation permettra d'étoffer un peu plus le background de la série, en présentant enfin le visage de l'ennemi principal ainsi que les intentions de la famille Crimson, bien que rien d'original ne soit à relever. Quelques personnalités rappellent leur utilité, comme Kyle, tandis que l'on ne s'étonnera pas de voir Conny prendre de l'importance... en rejoignant plus ou moins la cause de nos protagonistes ! Le procédé est classique, usé jusqu'à la corde par Minagawa dans Arms, mais après tout, l'auteur aurait eu tort de se débarrasser d'une figure aussi charismatique.
Les volumes de Peace Maker se suivent mais ne se ressemblent pas. On passe d'un extrême à l'autre, avec une intrigue plus posée, mais qui prend beaucoup trop de temps pour s'installer, quitte à susciter l'ennui du lecteur. L'univers de la saga s'enrichit et s'agrandit, mais l'on attend encore l'étincelle qui mettra le feu à ce gigantesque baril de poudre.
Ah, et sinon, ce n'est qu'un détail, mais... Où est passé le héros ??