Pavillon des hommes (le) Vol.2 - Actualité manga
Pavillon des hommes (le) Vol.2 - Manga

Pavillon des hommes (le) Vol.2 : Critiques

Ōoku

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 30 Octobre 2009

Dans ce deuxième volume, on change de personnages principaux et d'époque, puisque Fumi Yoshinaga effectue un bond dans le passé pour revenir sur les origines du pavillon des hommes, six ans après l'époque de la variole du Tengu, la terrible épidémie qui a décimé la population masculine. A cette époque, le peuple ignore encore que le shôgun Lemitsu est mort, et que Kasuga no Tsubone, sa nourrice qui l'adorait, l'a remplacé par sa fille illégitime dans le but de prolonger la dynastie des Tokugawa.
C'est dans ce contexte qu'Arikoto, un jeune moine accompagné de deux de ses serviteurs, vient présenter les hommages de l'empereur au shôgun. A ce moment, il ignore encore qu'il ne quittera plus jamais l'enceinte du palais pour être retenu prisonnier sur ordre de Kasuga, qui a remarqué sa beauté et a vu en lui un potentiel compagnon pour sa protégée. Arikoto va alors devoir se résigner face aux méthodes cruelles et radicales employées par l'entourage du shôgun pour qu'il accepte de rester.
Une toute nouvelle vie débute alors pour ce qui est le personnage principal de ce deuxième volume. Arikoto ne tarde pas, par la suite, à rencontrer le shôgun et devient l'une des rares personnes à savoir qu'il s'agit en réalité de la fille de Lemitsu. La rencontre entre les deux individus ne se fait pas sans heurts, du fait de la personnalité très caractérielle de la jeune femme, couvée depuis des années par Kasuga. Mais petit à petit, tout en découvrant la vie des hommes à la cour et devant faire face aux ragots, aux coups bas et aux ambitions de certains de ses membres, Arikoto va découvrir en la personne du jeune shôgun une jeune fille qui a dû faire face à de nombreux drames depuis que Kasuga l'a arrachée à sa mère, et tandis que les deux personnages se comprennent de mieux en mieux et se rapprochent l'un de l'autre, le lecteur parvient à cerner peu à peu la personnalité complexe de la jeune femme.

Entre l'inhumanité des uns et les ambitions des autres au sein de la cour, Fumi Yoshinaga développe à merveille ses personnages tout en nous faisant découvrir les origines du pavillon des hommes. A la fin de ce deuxième tome, on comprend beaucoup mieux ce qui a amené la création du pavillon et comment cette création s'est déroulée, et l'on ne peut qu'être ébloui par la cohérence et la grande profondeur que Yoshinaga donne à son récit en lui offrant de multiples facettes, si bien qu'on a presque l'impression que les évènements décrits se sont réellement déroulés. Quant aux dessins et à la narration, ils sont toujours aussi posés et n'en font jamais trop.

Ce deuxième volume confirme que le Pavillon des hommes est un un titre à tiroirs bourré d'originalité, au scénario en béton armé, cohérent d'un bout à l'autre et qui ne cesse de gagner en profondeur. Si les volumes suivants sont du même acabit, alors on tiendra ici assurément un véritable bijou.

L'édition de Kana est toujours aussi soignée, et l'éditeur nous propose en fin de volume un petit récapitulatif plutôt sympathique de la carrière de la mangaka.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs