Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 19 Septembre 2023
Vivant très bien leur relation décontractée et décomplexée d'amilis jusqu'à présent, Tomoka et Murata se retrouvent courtisés au travail. Tandis qu'elle doit faire avec les tentatives d'approche de son collègue Itô qu'elle sent venir largement à l'avance, lui ne se doute pas encore totalement de l'intérêt qu'il suscite chez sa boss Imashita, du mois jusqu'à ce que celle-ci l'invite à dîner. Pour nos deux personnages principaux, une interrogation leur vient naturellement en tête: que se passerait-il, pour eux, si l'un(e) d'eux se trouvait un copain ou une copine officiel(le) ? Et étant donné qu'ils partagent tout avec le plus grand naturel, ils n'hésitent pas à se poser directement la question et à se répondre avec franchise.
Installée dans le tome précédent, la question de l'intérêt que suscitent Murata et Tomoka chez Imashita et Itô perdure fort logiquement ici, ce qui donne l'occasion à Souryu de varier un petit peu les choses en s'intéressant à ses personnages secondaires et à leurs tentatives d'approche. Mieux, le mangaka s'offre l'occasion, entre un pot entre collègues pour Tomoka et l'accueil d'une nouvelle collègue au bureau pour Murata, d'enrichir encore la palette de visages secondaires. Et s'il faudra attendre le tome suivant pour voir ce que nous réserve la dénommée Tokuko qui apparaît tout juste dans les dernières pages, dans ce tome on peut déjà profiter du cas de Kawase, collègue de Tomoka dont on comprend très bien qu'elle en pince pour Itô, au point d'être un peu jalouse de notre héroïne.
En somme, ça se bouscule un peu autour de Tomoka et de Murata... mais dans l'immédiat, ces deux-là ne changent absolument rien à leur relation, même en ayant conscience de l'intérêt qu'on leur porte, car ils continuent de se sentir très bien dans leur statut d'amilis. Restant eux-mêmes, on les suit avec toujours autant de légèreté, entre leurs coups de mou, leur sortie shopping non sans se laisser attirer par une salle d'arcades comme des enfants, leurs différents échanges, et bien évidemment leurs nouveaux ébats où le dessinateur tente de varier un peu les plaisirs côté mise en scène. On apprécie toujours de les voir si décomplexés l'un(e) envers l'autre, en partageant beaucoup de choses dans leurs discussions (fantasmes compris) à avec naturel, en se comprenant bien, et en ayant toujours entre eux deux une grande complicité dans tous les cas. Ca reste frais et détendu malgré ce qui se passe tout doucement autour d'eux, en attendant de voir si les cas d'Itô, Imashita, Kawase et autre Tokuko finiront par avoir plus d'incidence !
A part ça, soulignons deux petits "bonus", à savoir un petit clin d'oeil à Magical Girl Holy Shit (l'autre série longue de l'auteur, disponible en France chez Akata) en page 168, et un très court chapitre spécial proposant une petite fantaisie supplémentaire entre nos deux amilis.