Parfum (le) - Kaori Yuki Collection N° 1 : Critiques

Après Cain et ses poisons, c'est Kanadé et ses parfums qui deviendront le sujet des histoires de Kaori Yuki. Kanadé est un parfumeur de génie qui, aidé de sa cousine française par alliance Anaïs, se propose de résoudre certains crimes en mettant à profit son odorat surdéveloppé.

Une excellente idée de base, bien utilisée, pour au final obtenir un titre moins morbide et gothique qu'à l'habitude de l'auteure. On retrouve le côté tordu des scénarii de la dame, en particulier pour le second chapitre qui revient sur le passé du héros. Le final de celui-ci est à la limite du crédible mais l'ambiance plus “légère” du titre fait passer la pilule. La première histoire sert d'introduction, nous présentant les capacités du jeune homme. La troisième et dernière utilise l'effet Proust, en liant senteurs et souvenirs pour venir en aide à une jeune fille effrayée par les parfums. Sans doute l'histoire la plus originale du titre. On sort totalement de l'univers sombre de Yuki pour un endroit plus lumineux. Pas d'humour noir, mais du comique quand même grâce à opposition des tempéraments des deux cousins. La mise en page est moins confuse qu'à l'accoutumée, on suit beaucoup mieux l'histoire. Le petit nombre de personnage nous permet de ne pas les confondre, un défaut classique de l'auteure. Un titre réussi donc, on en vient vite à regretter que “le parfum” ne soit qu'un one-shot.

Tonkam, comme pour Ludwig révolution, soigne l'édition avec vernis sélectifs pour la couverture -bien supérieure à la japonaise- et pages couleurs à l'intérieur ainsi qu'un papier de meilleur qualité qu'habituellement.