Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 20 Août 2010
« Celui qui attend et celui qu’on fait attendre… doivent avoir une perception du temps différente… »
Par accident, les lèvres de Fûko atterrissent sur celles d’Ichi… Voilà tout le sujet de ce volume de Parfait Tic. L’héroïne, tellement embarrassée, ne sait que faire : être franche et le dire à Daiya, ou faire le choix de le lui cacher. Mais dissimuler une telle chose, qu’il y ait eu accident ou non, en veut dire long sur les sentiments de la jeune fille. On préfère alors prendre cette situation à la légère, et tout raconter l’air de rien, entre deux rires. Mais tout n’est pas si simple. Nagamu Nanaji complexifie la position de Fûko. Elle demande conseil à ses amies, finit par se tourner vers Ichi pour essayer de voir plus clair, mais non, cela ne suffit pas. Le temps s’écoule, et plus il passe, plus le mensonge s’aggrave, et devient tourment. Ce quinzième volume est essentiellement basé sur le malaise de Fûko. Elle est complètement perdue, et ne sait plus comment se comportement. Ce petit accident, qu’elle aurait pu prendre à la rigolade, devient trop sérieux. La jeune fille se soucie trop de ses sentiments, dont elle n’est même plus sûre, de ceux de Daiya, et surtout, de ce qu’il serait susceptible de ressentir une fois le secret dévoilé. L’auteure, comme depuis le début de la série, réussit haut la main à transmettre le mal être de Fûko au lecteur. Les tomes ont passés, la relation entre les deux cousins et la jeune fille est tout à fait différente de celle du début. Cette évolution entraîne un sérieux crescendo, le dévoilement de blessures et de faiblesses, ce qui va peut-être finir par faire craquer l’un des trois piliers de l’histoire.