Pakka Vol.3 - Manga

Pakka Vol.3 : Critiques

Pakka

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Mars 2023

Le kappa infiltré dans l'enceinte du lycée et que Kei et Shizuku recherchaient activement vient d'être démasqué, le jeune garçon ne s'étant pas laissé avoir par l'apparence avenante de Saki que la créature avait prise. Et il s'avère que l'"ennemie" en question est en réalité une très bonne amie d'enfance de Shizuku ! Mais dans ce cas, pourquoi la dénommée Tamaki a-t-elle visiblement voulu noyer Saki et Kei ? La réponse est un petit peu plus complexe que cette simple interrogation...

Ces fameuses réponses ont, en premier lieu, pour intérêt de nous en apprendre plus sur le statut à part de Shizuku dans son village d'origine, mais aussi de souligner l'amitié forte qui la lie avec la nouvelle venue qu'est Tamaki, une fille-kappa certes un peu capricieuse et initialement dangereuse dans ses actes, mais que l'on découvre avec intérêt, autant dans son statut de fille un peu rebelle qui était apparemment détestée dans son village à cause de ça, que dans sa relation avec Shizuku qu'elle a toujours traitée d'égale à égale contrairement aux autres. Surtout, au-delà de tout ça, le statut de Shizuku et la mission qui a été confiée à Tamaki mettent avant la place de notre attachante héroïne, désireuse d'échapper à son destin tout tracé.

L'arrivée de Tamaki a également un autre intérêt: offrir à Kei et à Shizuku de nouvelles pistes pour arrêter le partagé d'âmes, bien sûr. Mais lesdites pistes sont un peu particulières, et pour y parvenir Kei va d'abord devoir apprendre à maîtrise et renforcer ses pouvoirs de kappa, car sa transformation n'est pas encore complètement achevée. Daisuke Imai, dans ce tome, se contente vraiment de mettre en place cet enjeu, qui devrait plutôt décoller dans le volume suivant. Et en parallèle, c'est plutôt autre chose qui est doucement développé sous la narration maîtrisée de l'auteur, à savoir les relations quelque peu mises à mal de Kei avec ses proches, des relations que le mangaka sait particulièrement bien croquer sus son dessin fin et ponctué de quelques petits non-dits où il faut plutôt observer les expressions des personnages (surtout de Shizuku) pour cerner leur ressenti. En effet, le statut mi-humain mi-kappa de notre héros le contraint toujours de cacher la vérité à sa mère ou à Saki, et on sent bien que ça lui pèse un peu, quand bien même il a toute la confiance de celles-ci, sa mère étant même très compréhensive. Mais c'est aussi le facteur sentimental, qui, doucement mais sûrement, se renforce: d'un côté Kei ressent semble avoir un vague à l'âme en voyant Saki s'entendre si bien avec le beau Ueda, et d'un autre côté il y a comme une pointe de jalousie dans l'air quand il voit Shizuku bien s'entendre, de façon naïve, avec d'autres garçons... Alors, vers qui exactement le coeur du jeune garçon balance-t-il ? On le sent troublé, un peu perdu... et à côté de ça, on ne peut s'empêcher de remarquer que l'idée d'arrêter le partage d'âmes ne semble pas vraiment réjouir notre chère Shizuku.

A l'arrivée, on a un volume où l'intrigue suit tranquillement son cours et qui se lit tout seul, bien soutenu par les qualités narratives et visuelles d'un auteur toujours aussi doué pour les tranches de vie à l'atmosphère assez douce. On attendra avec beaucoup d'intérêt le tome suivant, qui promet d'être un petit peu plus animé dans son genre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs