Pakka Vol.2 - Manga

Pakka Vol.2 : Critiques

Pakka

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Février 2023

Sauvé de la noyade par le partage d'âme que lui a prodigué la fille kappa Shizuku, Kei est lui aussi devenu en partie kappa. Tout en cherchant un moyen de redevenir humain, il doit s'adapter aux spécificités de sa nouvelle condition (encore dans ce tome, en appréhendant sa perception nouvelle des saveurs et des odeurs), tâcher de ne pas se trahir en particulier auprès de son amie d'enfance et premier amour Saki, et a aussi l'occasion de se rapprocher de sa sauveuse, une adolescente pas vraiment humaine, certes, et pourtant si gentille et douce.

Dans la tranche de vie surnaturelle joliment installée par un premier volume de qualité, Kei a évidemment, en premier lieu, encore l'occasion de bâtir des liens un peu plus solides avec Shizuku, avec qui il construit une relation d'amitié de plus en plus forte à force de recevoir son aide, surtout, de partager des confidences avec elle. Tandis que certaines scènes entre ces deux-là brillent par leur mise en scène tout en douceur (en tête, les premières pages où ils sont sur le vélo), notre héros a l'occasion de se confier un peu plus à Shizuku sur des choses comme ses sentiments envers Saki, des sentiments qu'il remet intelligemment en cause, ainsi que sur son appréhension de ses pouvoirs de kappa: là où beaucoup de héros de mangas utilisent leurs pouvoirs, oserait-il en faire autant, au risque de piétiner celles et ceux qui font de réels efforts ? En somme, ces deux-là partagent toujours plus de choses, se rapprochent à force de passer du temps ensemble... et cela se traduit aussi par une volonté de trouver, ensemble, comment redonner son humanité au jeune garçon.

Sur ce dernier point, une piste semble s'ouvrir dès le début du tome, quand Kei se rend chez Shizuku et rencontre son grand-père, un homme sur qui on va déjà en apprendre un peu, plus particulièrement sur son lien exact avec notre attachante fille-kappa, et qui va permettre de préciser les seules conditions dans lesquelles les kappas peuvent quitter leur village d'origine, ce qui en dit long sur ce qui arriverait à Shizuku si elle y retournait maintenant. Et même si l'aïeul ne peut rien dire sur un éventuel moyen de rendre son humanité à Kei, il apporte toutefois une précision loin d'être anecdotique sur ce que représente réellement, entre deux êtres, l'échange d'âme !

Pour dénicher une possible piste, Kei et Shizuku vont donc devoir chercher ailleurs: là où a précisément commencé leur histoire commune. En effet, qu'a-t-il bien pu se passer dans cette piscine où notre éros s'est retrouvé paralysé ? Pourquoi, dans le présent volume, arrive-t-il la même chose à Saki ? Tout porte à croire que ces événements ont un lien avec un autre kappa qu'il va falloir démasquer, ce qui donne à la dernière partie du tome un petit côté "enquête" très classique mais assez bien mené. Et quand bien même il y aurait un autre kappa dans le lycée, rien ne dit qu'il sera amical, au vu de ce qu'il a déjà fait...

Alors, quelle tournure prendra le récit ? On a facilement envie de le savoir, d'autant plus que la dernière page du tome nos laisse sur un petit cliffhanger. En attendant, Pakka suit bien son cours dans ce deuxième tome partagé entre de lentes avancées et un travail sympathique sur le lien entre Kei et Shizuku, le tout dans une ambiance qui reste fort bien travaillée.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs