Otogi Matsuri Vol.1 : Critiques

Voilà un nouveau titre parlant de démons et des chasseurs qui vont avec, il faut le reconnaître, le thème des yokais devient de moins en moins original, mais pour autant doit-on bouder cette série ? Surtout pas malheureux !!

Otogi Matsuri est le premier manga de son auteur, Jun’ya Inoue (rien à voir avec Takehiko), et pour un premier titre on peut parler de coup de maître !
Contrairement aux premiers titres de nombre d’auteurs, il suffit de voir la superbe couverture de ce premier tome pour être sur que celui ci maîtrise bien son dessin, c’est déjà ça !
Ce qui fait la force de ce titre est qu’il s’agit d’un titre hybride, mi-seinen, mi-shonen : à première vue, en s’attardant un peu sur le scénario, on pense à un shonen : Yosuke est un lycéen banal (un de plus) qui par un malencontreux hasard se retrouve avec les pouvoirs du phénix Suzaku, et avec ces nouvelles capacités il va devoir affronter des démons qui vivent parmi nous, et pour cela il va devoir compter sur ses alliés…rien de bien original de ce côté, le titre respecte certains codes du shonen…mais pour autant, c’est parfois violent, mais le plus remarquable dans ce titre c’est l’ambiance ! En effet, on a parfois l’impression de se retrouver dans un film d’horreur, et ce dès le premier volume. Bon il s’agit bel et bien d’un seinen (prépublié au Japon dans un magazine seinen, le Comic Gum), mais les amateurs de shonen ne seront pas perdu et retrouveront des éléments connus.
Et concernant cette ambiance, le trait parfois sombre de l’auteur joue beaucoup, de même que son bestiaire horrifique qu’il intègre au fil des tomes : on assiste à un défilé de monstres tous mieux réalisés les uns que les autres, et pour cela monsieur Inoue (pas Takehiko on vous dit) se sert de son expérience dans le jeu vidéo ; en effet si il s’agit bien de son premier manga, il a longtemps travaillé dans le jeu vidéo et ressort ainsi certains monstres que l’on pouvait trouver dans des jeux (on me signale à l’oreillette, que le premier démon n’est autre qu’un boss de fin d’un de ses shoot’em up).

Dans ce premier tome, tout se déroule à 100 à l’heure, Yosuke récupère ses pouvoirs, un démons apparaît, il l’affronte, il rencontre un allié, un démon apparaît, ils l’affrontent ensemble ! Tout ça condensé en seul tome…l’auteur fait donc le choix d’accrocher au plus vite le lecteur avant de tenter de planter le décor, et il faut reconnaître que l’effet est réussi, on est soufflé par ce premier tome ! Tout va vite très vite, sans doute même trop…mais ce la ne gâche rien au plaisir de lecture, au contraire !

Pour revenir sur le dessin, bien que celui ci soit très beau, on le sent encore perfectible (on en frémit d’avance), en effet les traits sont parfois un peu grossier, épais…mais c’est bien parce qu’il fut trouver un défaut !

Une entrée en matière des plus réussie pour un titre qui promet de grandes choses !