Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 07 Janvier 2020
Grâce à la puissance de l'AEE dans les sphères politiques, l'affaire de l'attaque du centre de Kyôto, malgré son ampleur, a pu être étouffée, et les survivants dont Origin reprennent leur quotidien et leur travail. Et tandis qu'une enquête interne est lancée et que les carcasses de robots vont être analysées, notre héros robotique, lui, prend conscience d'un autre problème: la mignonne Mai Hirose, celle qu'il a promis de protéger, a réellement développé des sentiments pour lui. Dans l'impossibilité d'accepter cet amour, Origin se doit de mettre au point une stratégie pour l'éloigner de lui et faire en sorte qu'elle l'oublie...
Le cas de Mai n'est pas spécialement traité avec force par Boichi, tout du moins pour le moment, car on voit bien que la jeune femme est beaucoup plus forte et persévérante que notre héros ne le pense, ce qui ne fait que la rendre encore un peu plus attachante. Ici, les plans d'Origin se limitent à essayer d'être distant, de se montrer froid voire agressif quand sa collègue l'aborde, voire à tenter de lui faire croire qu'il s'est beaucoup rapproché de Laura Fermi... C'est un brin simpliste, mais face à une situation pareille, que pourrait faire d'autres notre cher robot, lui qui expérimente tout ça pour la première fois ? L'observer reste alors intéressant, dans ce que ça a encore à dire de l'évolution d'Origin dans ses rapports avec les humains et avec Mai en particulier, cette dernière continuant d'ailleurs de laisser voir certains de ses tourments passés.
A part ça, le début du tome est aussi l'occasion pour l'auteur, à travers le besoin d'Origin de gagner de l'argent pour effectuer des améliorations, de distiller quelques réflexions sur l'image qu'il se fait de l'avenir du manga d'un point de vue SF. Boichi choisissant le cadre du manga érotique, ce n'est pas forcément hyper subtil, mais il parvient à amener quelques points d'intérêt autour du rôle du mangaka face à son oeuvre, entre autres choses. Et puis, les collègues d'Origin sont là pour amener une petite pointe d'humour, même si celle-ci ne s'intègre pas forcément super bien au ton global de l'oeuvre.
Au-delà de ces différents petits développements assez intéressants, c'est toutefois dans la dernière partie du tome qu'on a le sentiment que les choses les plus sérieuses redécollent. Car à partir du moment où Origin est enrôlé dans l'équipe d'analyse des carcasses de robots, certaines vérités vont éclater sous ses yeux, sur qui se cache peut-être derrière la mort de son "père" dans l'incendie. Lui qui pensait rester neutre dans ce genre de situation, découvrira-t-il le sentiment de vengeance ? Une question supplémentaire piquant l'intérêt, intérêt encore décuplé au vu des toutes dernières pages.
En faisant parfois quelques petits écarts, Boichi poursuit son récit avec une certaine application, ici sans faire dans l'action, mais en cherchant à poursuivre ses thématiques avec clarté, pour un récit SF restant certes classique mais toujours aussi facilement immersif. Il faut dire que pour cela, le dessin dense de l'auteur ainsi que son choix de narration au plus près d'Origin restent très efficaces.
Le cas de Mai n'est pas spécialement traité avec force par Boichi, tout du moins pour le moment, car on voit bien que la jeune femme est beaucoup plus forte et persévérante que notre héros ne le pense, ce qui ne fait que la rendre encore un peu plus attachante. Ici, les plans d'Origin se limitent à essayer d'être distant, de se montrer froid voire agressif quand sa collègue l'aborde, voire à tenter de lui faire croire qu'il s'est beaucoup rapproché de Laura Fermi... C'est un brin simpliste, mais face à une situation pareille, que pourrait faire d'autres notre cher robot, lui qui expérimente tout ça pour la première fois ? L'observer reste alors intéressant, dans ce que ça a encore à dire de l'évolution d'Origin dans ses rapports avec les humains et avec Mai en particulier, cette dernière continuant d'ailleurs de laisser voir certains de ses tourments passés.
A part ça, le début du tome est aussi l'occasion pour l'auteur, à travers le besoin d'Origin de gagner de l'argent pour effectuer des améliorations, de distiller quelques réflexions sur l'image qu'il se fait de l'avenir du manga d'un point de vue SF. Boichi choisissant le cadre du manga érotique, ce n'est pas forcément hyper subtil, mais il parvient à amener quelques points d'intérêt autour du rôle du mangaka face à son oeuvre, entre autres choses. Et puis, les collègues d'Origin sont là pour amener une petite pointe d'humour, même si celle-ci ne s'intègre pas forcément super bien au ton global de l'oeuvre.
Au-delà de ces différents petits développements assez intéressants, c'est toutefois dans la dernière partie du tome qu'on a le sentiment que les choses les plus sérieuses redécollent. Car à partir du moment où Origin est enrôlé dans l'équipe d'analyse des carcasses de robots, certaines vérités vont éclater sous ses yeux, sur qui se cache peut-être derrière la mort de son "père" dans l'incendie. Lui qui pensait rester neutre dans ce genre de situation, découvrira-t-il le sentiment de vengeance ? Une question supplémentaire piquant l'intérêt, intérêt encore décuplé au vu des toutes dernières pages.
En faisant parfois quelques petits écarts, Boichi poursuit son récit avec une certaine application, ici sans faire dans l'action, mais en cherchant à poursuivre ses thématiques avec clarté, pour un récit SF restant certes classique mais toujours aussi facilement immersif. Il faut dire que pour cela, le dessin dense de l'auteur ainsi que son choix de narration au plus près d'Origin restent très efficaces.
02/09/2020 