Origin Vol.2 - Actualité manga
Origin Vol.2 - Manga

Origin Vol.2 : Critiques

Origin

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 06 Septembre 2018

En raccompagnant chez elle sa nouvelle collègue Mai Hirose, Origin a été attaqué par deux de ses frères robots, "Son" et "Gon". Mai n'a visiblement pas survécu à l'attaque, et Origin lui-même est mal en point: il a perdu son bras gauche, et sa batterie est quasiment à plat. Grâce à ses facultés d'analyse supérieures, notre héros le comprend très vite: il n'a absolument aucune chance de gagner le combat. Alors, à défaut, il lui faut à tout pris éviter de le perdre...


Assez mouvementé, le début du tome profite évidemment des dessins assez bruts, denses et dynamiques de Boichi pour offrir un peu d'action réussie, mais ce que l'on y retient surtout est la manière dont l'auteur nous fait toujours suivre les raisonnements de son personnage principal, qui ici doit mettre au point un petit stratagème pour s'en sortir, en exploitant le statut de robots de ses deux adversaires. C'est assez bien pensé, d'autant que quelques petites questions s'y ajoutent forcément. S'en sortira-t-il indemne ? Ne risque-t-il pas d'être repéré par des humains ? Mai peut-elle encore être sauvée ? Il n'y a pas vraiment de suspense sur ces différentes petites interrogations, elles sont surtout là pour entretenir un peu de tension, et elles y parviennent bien. Mais au-delà du combat lui-même, c'est l'après-combat qui s'avère le plus intéressant, car en plus de devoir veiller subtilement à ne pas être repéré (y compris par Mai) et à trouver comment se réparer (et sur ces points Boichi pense assez bien les choses), Origin comprend que la réaction vengeresse des deux robots ennemis cache l'existence d'un chef des robots qui, sûrement, ressent des émotions. Par la me^me occasion, cela signifierait qu'Origin, lui aussi, pourrait un jour se mettre à ressentir ce genre de chose, comme le souhaitait son "père".


Cacher son identité aux humains, gagner de l'argent, et affronter ses frères robots, telles sont donc les avancées qu'Origin se doit de suivre, et dans la suite du tome cela prend une tournure encore différente, dès lors que lui et ses trois collègues sont sommés de rejoindre la "team cerveau" de l'AEE, le pôle chargé de travailler sur les cerveaux des robots pour le compte de la plus grande entreprise du monde. C'est l'occasion pour Boichi d'installer quelques nouveaux personnages, en tête desquels l'intransigeant chef du pôle Che Chan-Chong, et surtout la belle adjointe Laura Fermi, une femme qui intrigue fortement Origin, tant d'emblée elle lui semble dangereuse... Alors qu'elle ne semble pas être un robot et être bien humaine, pourquoi donc est-il incapable de lire en elle en l'observant, comme il le ferait avec n'importe qui d'autre ? A part ça, l'arrive dans la "team cerveau", qui occupe une bonne partie du volume, permet de mieux ressentir la toute-puissance de l'Empire qu'est l'AEE, et d'entrevoir leurs méthodes pour continuer de progresser (notamment exploiter voire extorquer les PME pour réduire leurs coûts). En toile de fond, entre ces méthodes et l'importance de l'argent, Boichi dépeint brièvement une société futuriste qui conserve encore bien des choses de notre époque.


Mais ce n'est pas tout, car en parallèle le mangaka continuer de faire s'activer ses autres personnages. Ainsi a-t-on l'occasion de découvrir celui qui semble être le chef des robots ennemis, et voit-on certains robots prendre des voies différentes pour progresser. On reste également intrigué par l'entrée en scène d'Ai, une fillette magnifique à l'apparence de poupée, enveloppée de mystère.


Soulignons, enfin, l'intérêt de la narration adoptée par Boichi. En nous faisant toujours suivre de très, très près, de manière introspective, les raisonnements d'Origin, le mangaka nous permet de nous immiscer au mieux auprès de son héros, et de bien nous faire sentir ses capacités d'observation, d'analyse et de réflexion, en tous points supérieures à celles des humains.


Globalement, Origin confirme avec ce deuxième volume. Tout en se reposant bien sur son personnage principal et sur les visuels constamment denses de l'auteur, l'univers gagne un tout petit peu plus en consistance et le scénario s'enrichit comme il faut.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs