Orient - Samurai Quest Vol.3 - Actualité manga
Orient - Samurai Quest Vol.3 - Manga

Orient - Samurai Quest Vol.3 : Critiques

Orient

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Septembre 2020

Une vague de kodama-oni s'apprête à déferler sur le château Samidare, le fief du clan Kosameda ! Et face à cette menace, la vraie nature de Hideo Kosameda, le seigneur des lieux, se dévoile réellement: alors qu'ils ont toujours vécu dans la paix sous les ordres de leur seigneur, les villageois du fief se voient soudainement confier des armes, et sont sommés par Hideo de partir immédiatement se battre quitte à mourir. Voués à servir tout bonnement de sacrifices, les habitants n'ont pourtant pas le choix: en plus d'avoir toujours suivi paisiblement et à la lettre les ordres au point d'être incapables de penser par eux-mêmes, le seigneur menace d'éliminer les familles de quiconque ne suivra pas ses instructions.... Mais face à lui pourrait bien désormais se dresser un visage, celui de Tsugumi, sa propre fille adoptive, cette adolescente qu'il s'est toujours appliqué à rabaisser et à critiquer pour mieux la garder sous son contrôle. Mais depuis que la jeune fille a rencontré Musashi et Kôjirô, quelque chose a commencé à changer en elle...

Essentiellement voué depuis le départ à installer Tsugumi comme première compagne d'aventure auprès de nos deux héros, cet arc au sein du clan Kosameda ne surprend aucunement dans son déroulement très classique, mais cela n'empêche aucunement l'ensemble d'être assez efficace. Bien sûr, il faudra toujours accrocher à la tonalité extrêmement shônen, à base de personnages criant leur volonté et se surpassant face aux épreuves, et des moments d'action assez téléphonés mais qui en jettent bien sous le trait intense et très vif d'Ohtaka. Mais au-delà de ça, on suit surtout avec intérêt l'émancipation d'une Tsugumi qui commence enfin à affirmer ce qu'elle veut, à dévoiler ses rêves et à voler de ses propres ailes, elle qui fut pendant des années une simple "esclave" obéissant aux ordres de Hideo sans jamais pouvoir réfléchir par elle-même. En cela, le schéma de ce début de série rappelle décidément pas mal celui de Magi - The Labyrinth of Magic, l'excellente oeuvre précédente de la mangaka, où Morgiane, la première compagne d'aventures des deux héros Aladin et Ali Baba, était elle aussi une jeune fille en état d'esclavage qui se devait de s'émanciper. A part ça, on appréciera assez le petit portrait fait par Ohtaka d'une micro-société (le clan Kosameda) où le souverain Hideo a asservi psychologiquement son peuple à travers une paix illusoire, pour mieux pouvoir se servir d'eux le moment venu. Alors, sauront-ils mettre en péril leur petit confort, leur lieu de vie, leur peur de la solitude, pour pouvoir mieux protéger ce qui leur est cher plus tard ?

Après cette première moitié de volume assez prenante, Ohtaka a la bonne idée d'offrir un petit chapitre plus léger centré sur l'intégration de Tsugumi dans le groupe, la jeune fille ayant des méthodes bien à elle pour essayer de se faire des amis (elle qui n'en a jamais eus), au risque de réveiller les plus troubles secrets sentimentaux de Musashi et de Kôjirô. Mais après ce petit aparté assez rigolo, les choses sérieuses reprennent petit à petit pour nos héros. Entre rencontres inattendues (cet oni-kodama solitaire un peu chtarbé...) et mystérieuses, puis arrivée dans la cité minière de Daitô, Musashi et Kôjirô ont encore l'occasion d'apprendre certaines choses importantes sur ce que l'on appelle les sabres kitetsu et leur aspect indispensable pour tuer les oni. D'ailleurs, la dernière partie du volume nous offre quelques excellents designs de sabres, tout en intriguant comme il se doit sur ce que l'une de ces armes provoque en Musashi dans les dernières pages...

Toujours aussi classique dans son déroulement, toujours aussi shônen à l'extrême dans le ton, et toujours aussi efficace dans son rythme très soutenu et dans certains sujets, Orient - Samurai Quest continue plutôt bien d'installer son univers au fil de ce troisième volume. La curiosité est toujours là, on a facilement envie de voir ce que Shinobu Ohtaka va nous réserver sur la longueur.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs