Orient - Samurai Quest Vol.17 - Manga

Orient - Samurai Quest Vol.17 : Critiques

Orient

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 15 Juin 2023

Les Chiens Noirs de la Confrérie de l'Obsidienne ont mis en marche leur terrible plan: prenant par surprise nos héros, ils commencent à faire déferler de nombreux kishin sur les châteaux des grands clans de bushi, à commencer par celui du clan Hôjô !

A l'extérieur de la forteresse, la troupe d'élite des Lames Noires est là pour défendre les lieux face à Imari Inuyama. Mais alors qu'ils pensent être sur le point de la vaincre, celle-ci laisse de plus en plus entrevoir sa vraie puissance en laissant parler son don de lame Rouge pour la destruction.

A l'intérieur, Musashi engage le combat contre la Lame Jaune Mikito Inumura. Et même si, ici, ce dernier ne peut manipuler les humains et les cadavres comme il sait si bien le faire habituellement, il a en réalité plus d'un autre tour dans son sac pour faire valoir ses effrayantes capacités. Face à lui, Musashi a-t-il la moindre chance ? La Déesse obsidienne, apparaissant à nouveau devant lui, lui apportera-t-elle ce qu'il faut ? Notre héros pourra-t-il se montrer digne d'elle ? Et finira-t-il par trouver la raison pour laquelle Jisai l'a choisi ?

Quant à Shishikado Hôjô, en tant que leader très respecté de son clan et d'unique bushi blanc, l'heure est venue pour lui d'affronter Kazumasa Inuzuka, figure-phare des Chiens Noirs qui avait déjà mis le Japon à feu et à sang quinze années auparavant. Mais face à ce redoutable adversaire, il n'est pas du tout sûr que le leader normalement si puissant du clan Hôjô soit à la hauteur, au risque de voir ressurgir devant lui ses anciennes peurs, ses doutes les plus enfouis.

Au fil de trois affrontements où elle prend à chaque fois assez soin des petits tourments psychologiques et développements intérieurs de ses principaux personnages, Shinobu Ohtaka sait nous faire oublier son schéma restant classique, pour facilement nous happer dans une intensité qui ne retombe jamais. Et au bout de tout ça, un constat s'impose: nos héros sont tous plus ou moins dépassés par la puissance ennemie, il n'est même pas sûr que chercher la force au plus profond d'eux-mêmes soit suffisant pour faire jeu égal avec leurs adversaires. Dans ce contexte, l'autrice ne manque pas la moindre occasion de nous faire ressentir la dureté de la situation, vraiment critique, par exemple via les élans de cruauté pure d'Imari Inuyama, les visions cauchemardesques de corps mutilés et calcinés à même de faire ressurgir les traumatises de la tragédie d'il y a 15 ans, et les nouvelles petites informations terribles sur la réelle identité de Mikito ou sur les possibles regrets de Jisai au moment de confier sa mission à Musashi.

C'est dans ce climat chaotique, où tout semble alors quasiment perdus, que deux personnages viennent, alors, gagner en importance, comme on pouvait l'espérer: Tamamo et Kojirô. L'attachante jeune fille, si souvent sommée par les siens de stopper ses activités de forgeronne et ses désirs guerriers, a désormais plus que jamais à coeur d'être utile, de montrer sa valeur, de protéger elle aussi le château et ses proches, en emmenant alors avec elle Kojirô jusqu'à la forge pour lui fabriquer le plus fort des sabres, la lame noire. Cumulé aux révélations qu'a eues Kojirô dans le tome précédent, tout ceci agit sur lui comme un déclic: l'heure est sans doute venue pour lui de ne plus se reposer sur son ami de toujours Musashi, et d'assumer pleinement le rôle qui lui incombe.

A la fois chaotique et intense à souhait, ce volume riche en action et en nouveaux petits développements forts ne laisse aucunement retomber l'excellente dynamique entamée dans le tome précédent, et en tire même très bien parti. Alors que la situation semble plus critique que jamais, c'est désormais sur Kojirô que devrait se porter toute notre attention dans le prochain volume, en nous annonçant une suite qui a largement de quoi monter encore d'un cran.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs