Orchestre des doigts (l') Vol.1 - Actualité manga

Orchestre des doigts (l') Vol.1 : Critiques

Wagayubi no orchestra

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Août 2008

A l'aube de la première guerre mondiale, le jeune Kiyoshi Takahashi aurait bien aimé partir en France pour se perfectionner dans le domaine musical. Mais les temps sont durs. Rejeté par sa famille, il va se retrouver dans une école pour malentendants afin de leur enseigner la musique! Il découvrira bien vite que ce monde du silence recèle de nombreuses musicalités.

Le trait de Yamamoto fait un peu vieillot. La ligne est claire et évoque parfois Taniguchi sans jamais l'égaler. Mais c'est avant tout l'histoire qui prime ici.
Inspiré de faits réel, et plus précisément de la biographie de Kiyoshi Takahashi écrit par sa fille adoptive, ce titre nous invite à suivre le parcours du jeune homme dans un Japon noyé dans ses préjugés. En même temps que le lecteur médusé, il découvre le quotidien de jeunes enfants sourds considérés comme des rebuts de la société. Il va se prendre d'affection pour le petit Issaku. D'abord agressif car dans l'incapacité totale de se faire comprendre et de comprendre les autres, le garçon va accepter la présence de Takahashi et ils vont apprendre ensemble à signer.
Le récit se veut parfois documentaire en nous montrant le rejet de la société (je ne précise pas japonaise volontairement) face au handicap, associé trop facilement à toutes les tares et sous couvert religieux, puis prend une tournure plus dramatique et cède alors trop facilement aux larmes. Mais il n'en reste pas moins un récit passionnant, revenant sur le fondement même de la communication. “Celui qui veut parler, mais ne sait pas comment. Celui qui veut écouter, mais ne sait pas comment”.

Kanko a également la bonne idée de compléter ce tome par des informations sur le fondateur de la LSF, l'abbé de l'Epée, et sur le destin incompréhensible de ce moyen de communication.
Un titre touchant et émouvant. Un beau plaidoyer contre l'ignorance et le mépris face à la différence.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs