Opera de Pekin Vol.1 : Critiques

Bushin gikyoku

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 26 Mai 2009

En 2002, le jeune Tatsuki, grâce aux récits et aux enseignements de son grand-père, se passionne pour le Kyougeki, art théâtral chinois millénaire mettant en avant le chant et la danse. Un jour, son grand-père lui confie un masque Kouu qu'il a reçu dans sa jeunesse par Mei, véritable légende du Kyougeki. En revêtant le masque, le jeune garçon est propulsé au coeur de la Chine des années 1920, et se retrouve rapidement apprenti à l'Opéra de Pékin.

C'est un sujet pour le moins atypique que nous propose ici le mangaka Hiroshi Ueda, d'autant qu'il s'agit d'un shonen. L'oeuvre nous propose donc de nous faire découvrir, à travers les aventures de Tatsuki, les dessous de l'Opéra de Pékin. Ainsi, dès ce premier tome, le jeune garçon est mis à rude épreuve, entre des entraînements particulièrement difficiles et l'antipathie de la majorité des autres élèves, qui acceptent mal l'arrivée d'un japonais dans leur domaine. Sur ce dernier point, nous pouvons noter que le mangaka aborde un peu le contexte de l'époque, avec ces éventuelles tensions entre chinois et japonais.
Le titre regorge d'informations et de termes spécifiques sur le Kyougeki, ce qui se révèle particulièrement intéressant. Malheureusement, le sujet est traité de manière assez superficielle et sans réelle passion, ce qui gâche un peu le tout. Entre coups bas des élèves, professeurs très stricts et dépassement de soi du héros, l'ensemble reste très linéaire alors qu'il aurait pu échapper à ça. Au final on sent bien qu'on a affaire à un shonen.
A côté de cela, une autre intrigue s'installe, Tatsuki souhaitant retrouver son grand-père à cette époque pour qu'il révèle tout son talent à Mei, mais la tâche s'annonce difficile.
Les personnages sont rapidement assez nombreux mais facilement identifiables, mais bien qu'ils soient plutôt sympathiques, ils manquent cruellement de charisme.

Visuellement, le titre est doté d'un coup de crayon dynamique qui rattrape un découpage basique, et les costumes de l'époque sont plutôt bien faits. Le design des personnages est un peu inégal mais reste correct. Enfin, on regrettera l'absence très récurrente de décors, et quand ceux-ci sont présents, ils restent très simples.

Malgré son thème original et intéressant, L'opéra de Pékin est un titre qui manque d'un véritable punch et de passion, et qui, dans son déroulement, a du mal à s'écarter des poncifs des shonen de base. Malgré tout, la lecture reste très agréable et riche en informations sur le Kyougeki.

Au niveau de l'édition, Kami a effectué un travail... très médiocre, entre qualité d'impression désastreuse, et adaptation et traduction bâclées (made in GB One).


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs