Only one - Actualité manga

Only one : Critiques

Only one

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 10 Septembre 2015

Yuu Moegi. On la connaît déjà en France, pas pour des séries absolument merveilleuses. Private Teacher, sans grande consistance, et Ami ou amant, un one-shot pas formidable. Un one shot encore, donc, dont le résumé nous laisse sceptiques. Mochizuki est un employé de bureau (aucun intérêt) qui observe, admiratif, tous les matins un autre homme dans le métro. Le résumé pourrait s’arrêter là. Mais comme j’aime expliciter, vous aurez droit au résumé point par point de toue l’histoire. Attention, « spoil ». Ils finissent par s’adresser la parole alors que Mochizuki est accusé à tort de tripoter une femme dans les transports. Quatrième page, ils se recroisent par hasard le soir après le travail (alors que cela fait manifestement un moment qu’ils se regardent mutuellement dans le métro). Donc ils se parlent à nouveau, et, oh, SURPRISE !!! Ils habitent dans le même immeuble. Ça alors !

A ce stade, je suis déjà en train de me frapper la tête contre le clavier.

Donc, ils habitent dans le même immeuble. Mochizuki l’invite à boire un verre chez lui pour le remercier de l’avoir défendu. Ils s’observent mutuellement, ils se trouvent beaux, ils débitent des âneries et puis après tout on s’en fiche, pas besoin de se parler ça rajouterait trop de scénario. Nakagura l’embrasse et lui laisse son numéro. Le lendemain, donc. L’ex femme de Mochizuki débarque, comme elle est forcément méchante elle réclame de l’argent au papa, mais on voit bien qu’elle veut tout empocher. Trois bulles et deux pages plus loin, Nakagura débarque, et comme il est avocat fait fuir l’ex maléfique. Mochizuki lui raconte ses malheurs, et lui dit qu’il va devoir déménager pour donner de l’argent à son ex. En bon avocat, Nakagura va lui proposer ses services et… ah, non. Non, ça serait trop logique. Au lieu de ça, ils couchent ensemble (comme ça, paf, mais au final ce n’est pas ce qui me choque le plus même si Mochizuki ne l’a apparemment jamais fait avec un homme, mais il a l’air d’adorer parce qu’après tout ça ne fait pas mal), puis il lui propose d’habiter chez lui pour réduire les frais sans s’éloigner de lui et risquer de ne plus jamais le revoir.

Euh. Pardon ? Donc si j’ai bien compté ils se connaissent depuis QUARANTE-HUIT heures. Ils se sont adressés la parole pour la première fois il y a deux jours et ont échangé leurs numéros de téléphone depuis le matin seulement. Nakagura est avocat et pourrait l’aider dans ses démarches juridiques. Ah, oui, et j’oubliais : depuis quand est-ce que ne pas habiter dans le même immeuble signifie ne plus jamais se voir ? Vous pouvez toujours vous côtoyer même si Mochizuki habite dans un autre appartement, non ? Eh bien non.

Gros mal de crâne.

Donc. Ils habitent ensemble. Ça doit faire quoi, trois jours qu’ils se connaissent ? Je ne parlerai pas du cliché je me coupe le doigt – tu me le lèches. Non non, je refuse d’en parler… ARGH. Bref. Un collègue de Nakagura débarque alors que Mochizuki est là. Deux possibilités selon la Bible des clichés : premièrement, il tombe amoureux de Mochizuki, deuxièmement, ils se connaissent. Ils se connaissent. Mais non. Pourquoi ? Donc, le collègue (Hayami) était l’élève du cours particulier de Mochizuki.

Non je ne…

Donc ils se connaissent. Le drague un peu en pensant, alors que Mochizuki pense au contraire qu’ils ont eu une aventure (Nagakura lui fait la tête depuis qu’Hayami est venu, et donc la seule explication possible c’est qu’ils ont une relation secrète. Pas du tout que Hayami était un peu trop proche de toi et du coup Nakagura est jaloux. LOGIQUE). Et on apprend finalement que Nakagura était grognon parce que Mochizuli l’a oublié alors qu’il était lui aussi un élève de son cours ! Tadadaaaaa.
Je crois que je n’ai jamais vu, JAMAIS, un yaoi qui contenait autant de clichés du genre. Jamais. Pour ça, bravo Only Love.

Ne parlons pas des histoires secondaires, ça ne sert à rien. Les graphismes ? Simplets, sans aucune trame de décor. Les planches sont vides, sans relief, inintéressantes. Les expressions sont figées, les scènes de sexe ramenées à leur plus simple appareil. Les corps sont un peu disproportionnés, il y a des erreurs dans certaines positions et les visages pointus de ces bishonen ne sont pas des plus réalistes. L’édition de Taifu est à son habitude globalement satisfaisante avec la page couleur. Dommage que cette décision éditoriale ne soit clairement pas la meilleure qu’ils aient eu, eux d’ordinaire si bons pour choisir leurs licences !!! Considérons cela comme une erreur de parcours.

Une merveille, dans son genre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs