Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 16 Décembre 2025
Avec l'aide de son lunatique meilleur ami Shôgo Kiryu, le lycéen Yûki Hase continue doucement mais sûrement de se rapprocher de sa camarade de classe Kaori Fujimiya, jeune fille envers qui il se sent attiré et qui est atteindre d'un bien étrange problème: chaque lundi, elle oublie tout de ses amis. Chaque semaine, l'adolescent tâche alors de rebâtir l'amitié construite avec elle, voire de la renforcer en espérant que, petit à petit, Kaori se souvienne de lui et voie son mystérieux mal s'effacer.
Derrière un concept assez intrigant, le premier tome de One Week Friends se révélait un peu faiblard sur certains points. Côté narration, la façon qu'a Matcha Hazuki d'alterner entre manga classique et yonkoma, tout en proposant quasiment toujours des petites scènes tenant en une page, donnait lieu à un rythme très bâtard et bancal. Côté dessin, malgré l'aspect assez agréable et doux du trait léger de la mangaka, l'ensemble se révélait bien trop lisse voire parfois vide pour faire véritablement ressortir de l'émotion et de l'intensité. Et côté scénario, étant donné que l'on ne savait strictement rien des raisons et du fonctionnement du problème de Kaori, on se retrouvait avec trop d'imprécisions, un manque d'informations trop conséquent pour se sentir vraiment concerné et pour trouver le récit crédible.
Dans ce deuxième volume, le constat reste globalement le même concernant les deux premiers points. Mais au sujet du troisième point, à savoir le scénario, ça commence à se bouger un tout petit peu plus. Les premières dizaines de pages restent pourtant dans la lignée du premier opus, avec quelques scènes basique visant à renforcer encore le lien entre Yûki et Kaori, un lien où Shôgo trouve aussi de plus en plus sa place derrière ses allures lunatiques et peu concernées. Mais à partir du moment où notre héros rencontre la mère de Kaori, un des gros vides du tome 1 commence un tant soit peu à être comblé, puisque l'on se demandait beaucoup quels parents lâcheraient leur fille comme ça à l'école dans ces conditions sans expliquer son problème. L'entrée en scène de cette mère se veut d'abord légère, à grands renforts de petits gags un peu déplacés car cette femme apparaît quand même étonnamment insouciante et un petit peu intrusive. Mais on finit vite par entrevoir une mère qui a décidé de rester toujours positive pour soutenir à sa façon sa fille... même si ça n'explique toujours pas comment elle et son mari ont pu décider de laisser Kaori à l'école dans cet état sans expliquer la situation à ses profs ou à ses camarades de classe. Et surtout, sa discussion avec Yûki permet enfin d'avoir une piste sur la possible origine du problème de l'adolescente... même si cette piste n'est vraiment qu'évoquée pour l'instant, non sans être un peu bancale puisque, ici aussi, on peut vraiment se demander pourquoi les propres parents de Kaori n'ont jamais cherché à en savoir plus.
La dernière partie, elle, se révèle elle aussi à la fois peu consistante mais assez sympathique dans son genre, en faisant entrer en scène une nouvelle tête: Saki Yamagishi, une camarade de classe qui rêve depuis longtemps de devenir amie avec Kaori pour des raisons somme toute insipides. Néanmoins, avec son caractère un peu à-part et ses nombreuses étourderies, cette adolescente souvent tête en l'air amène une petite saveur supplémentaire en commençant à élargir encore un peu plus les horizons de Kaori.
A l'arrivée, il faut avouer que le récit manque encore beaucoup trop de consistance pour véritablement convaincre et emballer, néanmoins il y a déjà un léger mieux par rapport au premier tome, et dans l'ensemble la lecture passe sans le moindre déplaisir. Il n'y a plus qu'à espérer que les éléments les plus intéressants continuent de gagner en intérêt par la suite, et que l'autrice se décide à consolider un scénario pour le moment bien trop léger pour apparaître crédible.
17/12/2025