Omega complex Vol.3 - Actualité manga

Omega complex Vol.3 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Octobre 2011

Enfin ! Presque deux ans après la parution du tome 2, le troisième et dernier volume d'Omega Complex débarque enfin sur les étals de tous les bons libraires... Dernier tome ? Vraiment ? Et bien oui. A la base prévue pour être plus longue, la série a sans doute dû faire face aux difficultés rencontrées par les Humanoïdes Associés, difficultés qui ont dû se répercuter sur le travail des auteurs, qui n'ont sans doute pas voulu voir leur série amputée d'une fin comme l'a été BB Project. Au vu de toute la richesse visible dans les deux premiers tomes, on devine alors, ou en tout cas on l'espère, un véritable casse-tête chez Izu et Shonen pour réussir à refermer toutes les portes entrouvertes et conclure leur oeuvre de manière respectable. Alors, le pari est-il réussi ? Après la non-fin de BB Project, la crainte est bien là...

Dans un premier temps, inutile de préciser, au vu du rythme de parution, que si l'on veut profiter au mieux de ce dernier tome, il vaudra mieux relire avant les deux premiers, histoire de pouvoir cerner correctement tous les tenants et aboutissants du récit pendant la lecture d'un ultime opus qui s'annonce très dense.
Une densité qui, très vite, se confirme: dès les premières pages, on a droit à un volume très très bavard, plus bavard encore que les précédents tomes qui mettaient déjà la barre très haute de ce côté-là. Et la concentration devra être grande, car ici, chaque bulle de texte possède son importance pour pouvoir comprendre au mieux tous les tenants et aboutissants de l'histoire.
Les textes sont nombreux, on a peur de s'y perdre, et pourtant, tout le talent d'Izu est ici de parvenir à dégager le flux d'informations de manière claire, reliant les éléments entre eux, et parvenant de manière correcte à faire ressortir tous les tenants et aboutissants de cette intrigue partagée entre différentes époques, mais également les objectifs et destinées de la plupart des personnages. Wood, Ananké, Sonia, Sara, Sho no Yoshitsune... Chaque protagoniste trouve ici sa place, même très brièvement.
Toutefois, on ressent largement certains raccourcis dus à la fin précipitée de la série, et l'on sent que certaines pistes de lecture auraient mérité d'être plus développées. Dans ces cas-là, les informations distillées entre les chapitres ou à la fin du tome viennent prendre le relai, et Izu y enchaîne les pistes et les théories scientifiques et mystiques. Réellement, on sent toute l'implication du scénariste sur son oeuvre, et son intérêt pour les sujets abordés, parfois dignes d'un Sheldon Cooper.

Pour le reste, le dessin de Shonen fait son office et impressionne de par les progrès encore effectués par le dessinateur. La finesse et l'expressivité du trait côtoient un travail graphique extrêmement dense pour un résultat pourtant toujours fluide. Ce coup de crayon ahurissant couplé au rythme effréné avec lequel arrivent les informations et avance l'histoire, on se retrouve face à un dernier tome continuellement immersif, épuisant (dans le bon sens du terme), dont on ne ressort pas indemne.

Pari réussi, donc, pour Shonen et Izu, qui offrent ici une conclusion prenante, voire captivante, où l'immersion, la densité graphique et la richesse scénaristique maîtrisée prennent facilement le pas sur de nombreux éléments que l'on sent quand même pourtant précipités (surtout au vu des dernières pages). N'ayez donc pas de crainte à avoir: la fin d'Omega Complex ne s'inscrit pas dans la lignée de celle de BB Project et vaut réellement le coup, mais il faudra bien s'accrocher pendant cette lecture très dense. Vous voilà prévenus !


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur

16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs