Oiseau d'or de Kainis (l') Vol.2 - Manga

Oiseau d'or de Kainis (l') Vol.2 : Critiques

Kainis no Kane no Tori

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Juin 2022

Toujours sous le pseudonyme masculin d'Alan Wedgewood, Lea Void a pu entamer la carrière de romancière dont elle rêvait depuis toute petite, et a même décidé de déménagé à Londres dans la chambre voisine de son collègue Myles. Tout en entamant une profonde amitié avec Myles, notre héroïne préfère toutefois continuer de lui cacher son identité et son sexe féminin... mais jusqu'à quand cela pourra-t-il durer ? En effet, après être rentrée de sa rencontre avec Dunhall sous la pluie, la jeune femme est alitée, fiévreuse. Et c'est en voulant la soigner que Myles découvre accidentellement qu'elle est en réalité une femme...


Le premier volume de L'oiseau d'or de Kainis, particulièrement séduisant dans sa globalité, s'achevait sur ce possible coup de théâtre qui aurait pu bousculer le récit. Mais heureusement, la mangaka Kazuki Hata se pare d'une finesse collant bien à son histoire, de par la réaction que Myles a finalement: il n'en fait pas grand cas, fait mine de rien... et même si l'autrice n'expose pas très précisément le ressenti du collègue et ami de Lea face à cette révélation, on devine bien qu'il a le bon goût de ne pas vouloir la brusquer, car elle a sans nul doute de bonnes raisons de cacher son identité. Une situation que Myles peut sûrement comprendre, puisqu'il s'avèrera bien vite ici que Lea est loin d'être la seule à avoir un secret bien enfoui...


En effet, dès lors que surgit chez Myles un petit frère qu'il n'a aucune envie de revoir et à qui il réserve un accueil glacial, Lea comprend que son ami a, lui aussi, ses propres tourments. Et ceux-ci vont occuper environ la moitié du volume, en nous offrant un développement rapide mais convaincant du personnage, et surtout en abordant à nouveau certains limites de la société de l'époque, mais cette fois-ci sous un autre angle: après avoir mis en avant les inégalités subies par les femmes en ce temps-là, Kazuki Hata met brièvement mais efficacement en lumière les errances dues aux exigences strictes envers les enfants d'aristocrates, généralement coincés dans ce que leur père attend d'eux.


La suite du tome n'est pas en reste, en évoquant d'autres petites choses intéressantes qui, à chaque fois, ont de quoi nourrir de plus belle les réflexions de Lea mais aussi son écriture, elle qui avoue justement écrire généralement selon ses sentiments et émotions du moments, même si ceux-ci varient. Et l'on retiendra notamment sa rencontre, organisée par Myles, avec Abigail alias Jared Snow, une femme qui, comme elle, est romancière mais a adopté un pseudonyme masculin non seulement pour pouvoir être publiée, mais aussi pour se mettre sur un pied d'égalité avec les hommes. Persuadée que les hommes et les femmes sont identiques dans le fond, cette femme particulièrement intéressante espère bien faire partie de celles qui changeront la vision obsolète d'une société engluée dans ses inégalités entre les sexes.


La lecture de cette tranche de vie reste alors souvent intéressante, et cela devrait perdurer au vu d'une fin de tome prometteuse elle aussi, entre les retrouvailles de Lea avec Katie pour un certain événement et une toute dernière page intrigante à souhait.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs