Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 30 Décembre 2021
Employée proche de la trentaine qui n'a jamais pu avoir de relation durable car elle n'attirait que des hommes mariés, Iori Tanaka a rencontré Minami Sendô, une fille bien plus jeune qu'elle, qui a grandi sans famille aimante, et surtout complètement différente, que ce soit dans son look, dans son caractère, dans ses propres problèmes. C'est pourtant ensemble que ces deux femmes, qui ont décidé de se mettre en couple, trouvent enfin, petit à petit, de quoi combler le vide qu'il y avait en elles, pour mieux s'épanouir.
Cependant, il n'est pas sûr que tout le monde voie leur relation d'un très bon oeil. Shizuku Nakano, une amie de Minami de l'époque où elle était en centre de détention pour mineurs, peine à accepter de voir sa seule véritable amie s'éloigner d'elle. Quant à Saori, la petite soeur d'Iori, elle peine à accepter la relation de sa grande soeur avec une "délinquante"... mais pas forcément pour les raisons que l'on croit, l'adolescente vivant un amour plus impossible qu'aucun autre. Toutes deux dans le même lycée (même si Shizuku y va rarement), toutes deux blessées, toutes deux apeurées par l'idée de solitude et par des sentiments à sens unique, Saori et Shizuku ne pourrait-elles pas, alors, combler leur manque affectif, quelques part unies par des me^mes sentiments malgré leurs différences ?
Et comme si ça ne suffisait pas, voici que, bientôt, deux autres femmes font leur apparition. Ancienne camarade de fac d'Iori avec qui elle a gardé contact, Lala Shinohara est responsable éditoriale dans une maison d'édition de manga et, en tant que travailleuse très sérieuse et posée, ne manque jamais de rappeler à l'ordre Heke, la mangaka dont elle a la charge... alors que dans le fond, Heke, elle l'aime à la folie. Heke ne semble, d'ailleurs, pas savoir que la personne avec qui elle joue constamment en ligne (plutôt que de dessiner ses mangas) et qu'elle aime par dessus tout n'est autre que sa responsable éditoriale ! Voici donc deux femmes qui s'aiment, mais qui sont dans l'incapacité de se l'avouer...
Tout en se focalisant essentiellement sur le couple Iori/Minami, le tome 1 de Nos différences enlacées laissait clairement présager, via l'installation du duo Shizuku/Saori, un abord de différentes histoires d'amour féminines naissantes entre des femmes qui, d'une manière ou d'une autre, sont liées (par amitié, par relation de travail, par lien familial...). Et cette aspect choral attendu ne manque donc pas puisque ce sont désormais trois couples/duos que l'on va suivre, le tout sur un ton toujours aussi positif malgré les petits doutes que peuvent avoir parfois nos héroïnes.
Pour cela, on peut compter sur une petit paquet de qualités, à commencer par la façon dont la mangaka Mikanuji continue de tirer parti des différences frappantes entre les femmes de chaque couple/duo, différences qui ne les empêchent pourtant pas de se rapprocher, petit à petit. A ce titre, on retiendra surtout ici le lien amoureux inavoué et délicat entre Shinohara, femme si sérieuse et calme, et la plus énergique Heke. Un lien où aucune des deux femmes ne semble en mesure d'avouer son amour à l'autre, mais qui réserve pourtant quelques surprises malicieuses. Et tandis que ces deux-là se tournent autour sans oser s'ouvrir réellement l'une à l'autre pour l'instant, le duo Shizuku/Saori ne fait qu'avancer à tâtons dans ce qui n'est pour le moment qu'un début d'amitié, tandis que le couple Iori/Minami continue de s'affirmer, donnant ainsi lieu à trois cas bien différents et que l'on adore suivre de façon entremêlée, au fil de courts chapitres de 4 pages où l'autrice passe d'un duo à l'autre avec beaucoup d'aisance.
Mikanuji distille doucement mais sûrement ses évolutions relationnelles, avec toujours une ambiance assez douce, tendre, et même régulièrement humoristique, au gré des moments de complicité, des découvertes de l'autre, des rapprochements, des petits quiproquos. Toujours servi par une bonne qualité éditoriale et par une traduction soignée, Nos différences enlacées reste alors un très agréable moment de lecture.
Cependant, il n'est pas sûr que tout le monde voie leur relation d'un très bon oeil. Shizuku Nakano, une amie de Minami de l'époque où elle était en centre de détention pour mineurs, peine à accepter de voir sa seule véritable amie s'éloigner d'elle. Quant à Saori, la petite soeur d'Iori, elle peine à accepter la relation de sa grande soeur avec une "délinquante"... mais pas forcément pour les raisons que l'on croit, l'adolescente vivant un amour plus impossible qu'aucun autre. Toutes deux dans le même lycée (même si Shizuku y va rarement), toutes deux blessées, toutes deux apeurées par l'idée de solitude et par des sentiments à sens unique, Saori et Shizuku ne pourrait-elles pas, alors, combler leur manque affectif, quelques part unies par des me^mes sentiments malgré leurs différences ?
Et comme si ça ne suffisait pas, voici que, bientôt, deux autres femmes font leur apparition. Ancienne camarade de fac d'Iori avec qui elle a gardé contact, Lala Shinohara est responsable éditoriale dans une maison d'édition de manga et, en tant que travailleuse très sérieuse et posée, ne manque jamais de rappeler à l'ordre Heke, la mangaka dont elle a la charge... alors que dans le fond, Heke, elle l'aime à la folie. Heke ne semble, d'ailleurs, pas savoir que la personne avec qui elle joue constamment en ligne (plutôt que de dessiner ses mangas) et qu'elle aime par dessus tout n'est autre que sa responsable éditoriale ! Voici donc deux femmes qui s'aiment, mais qui sont dans l'incapacité de se l'avouer...
Tout en se focalisant essentiellement sur le couple Iori/Minami, le tome 1 de Nos différences enlacées laissait clairement présager, via l'installation du duo Shizuku/Saori, un abord de différentes histoires d'amour féminines naissantes entre des femmes qui, d'une manière ou d'une autre, sont liées (par amitié, par relation de travail, par lien familial...). Et cette aspect choral attendu ne manque donc pas puisque ce sont désormais trois couples/duos que l'on va suivre, le tout sur un ton toujours aussi positif malgré les petits doutes que peuvent avoir parfois nos héroïnes.
Pour cela, on peut compter sur une petit paquet de qualités, à commencer par la façon dont la mangaka Mikanuji continue de tirer parti des différences frappantes entre les femmes de chaque couple/duo, différences qui ne les empêchent pourtant pas de se rapprocher, petit à petit. A ce titre, on retiendra surtout ici le lien amoureux inavoué et délicat entre Shinohara, femme si sérieuse et calme, et la plus énergique Heke. Un lien où aucune des deux femmes ne semble en mesure d'avouer son amour à l'autre, mais qui réserve pourtant quelques surprises malicieuses. Et tandis que ces deux-là se tournent autour sans oser s'ouvrir réellement l'une à l'autre pour l'instant, le duo Shizuku/Saori ne fait qu'avancer à tâtons dans ce qui n'est pour le moment qu'un début d'amitié, tandis que le couple Iori/Minami continue de s'affirmer, donnant ainsi lieu à trois cas bien différents et que l'on adore suivre de façon entremêlée, au fil de courts chapitres de 4 pages où l'autrice passe d'un duo à l'autre avec beaucoup d'aisance.
Mikanuji distille doucement mais sûrement ses évolutions relationnelles, avec toujours une ambiance assez douce, tendre, et même régulièrement humoristique, au gré des moments de complicité, des découvertes de l'autre, des rapprochements, des petits quiproquos. Toujours servi par une bonne qualité éditoriale et par une traduction soignée, Nos différences enlacées reste alors un très agréable moment de lecture.