Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 06 Janvier 2016
La situation entre Yato et Bishamon s'est enfin éclaircie : la vérité s'est levée sur le passé commun des deux divinités, et leur combat mortel a finalement abouti sur le bannissement de celui qui tirait les ficelles, Kugaha. Mais la situation reste quelque peu délicate, car non seulement les deux divinités conservent des rapports assez tendus, mais en plus Yato doit désormais tenir la promesse qu'il a faite à Tenjin : couper tout lien avec Hiyori... Mais la jeune fille n'en a absolument pas envie !
Après le climat sombre des tomes précédents, Adachitoka nous offre un septième volume qui, dans sa majeure partie, se veut un peu plus léger en distillant un petit flot d'humour plus que bienvenu et plutôt efficace. L'intrigue autour de la rupture de liens de Yato avec Hiyori prend une tournure finalement assez humoristique, puisque notre héros, face aux paroles de la jeune fille affirmant qu'elle ne veut pas le quitter, se fait des idées qui vont déboucher sur des situations farfelues. D'abord des quiproquos, puis l'arrivée du concept de "possession divine" : pour Yato qui a toujours rêvé d'être au lycée, prendre possession du corps de Hiyori est plus que tentant... et le résultat va s'avérer très amusant puisque pour le début de sa vie lycéenne, la pauvre adolescente va se voir dotée d'une sacrée réputation ! Quant au problème de l'entente entre Yato et Bishamon, c'est autour d'un pique-nique un peu trop arrosé qu'il prend une tournure rigolote.
En somme, l'humour est bien présent dans ce volume-ci... Mais pas question pour autant de relâcher le scénario, puisque Adachitoka profite très bien de cette ambiance un petit peu plus décontractée pour distiller comme il se doit un tas de nouvelles pistes prometteuses pour la suite. Au-delà du concept de "possession divine" que l'on a déjà évoqué, on reste intéressé par l'évolution de la relation de Yato avec Bishamon et, surtout, avec Hiyori. La jeune fille, toujours plaisante dans son caractère, affirme clairement vouloir rester auprès de Yato et de Yukine, évidemment pour les soutenir, mais aussi pour essayer d'en apprendre plus sur la menace des ayakashi masqués. Ainsi le récit entretient-il le mystère autour du mystérieux mage qui contrôle ces derniers et autour de son objectif, tout en consolidant encore plus les relations de nos héros, notamment via la résolution du problème de Sanctuaire de Yato... Des débuts d'informations autour des masques arrivent déjà, tandis que d'autres mystères se font plus insistants. Entre autres, comment une divinité mineure et sans Sanctuaire comme Yato a pu ne pas être oubliée et donc survivre pendant des siècles ? Les énigmes autour du passé de notre héros sont toujours plus présentes, et en ce sens les dernières pages du volume se font très intrigantes en revenant à une ambiance plus sombre...
L'arc sur le conflit contre Bishamon bouclé, ce septième tome offre une transition habile, mêlant un humour plutôt efficace à de nouvelles pistes et évolutions intéressantes. Adachitoka donne l'impression de rester maîtresse de son récit et relance de plus belle les choses.