Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 08 Octobre 2020
Il a beau être son grand frère, ce frère qu'il n'avait pas vu depuis des années, Izumi est tombé amoureux de Kaoru, ce dernier étant lui-même épris de lui et n'ayant pas tardé à le lui faire comprendre. Izumi peine encore à assumer cet amour interdit, mais quand Kaoru le surprend dans une posture compromettante, la relation entre les deux garçon semble sur le point de passer un cap... du moins, avant que le téléphone de Kaoru ne sonne pour lui annoncer que sa mère est hospitalisée. Sur un coup de tête, Izumi décide de l'accompagner jusqu'à l'hôpital... et donc de revoir celle qui est sa mère à lui aussi, et qu'il n'a pas revue depuis tout petit. Le reconnaîtra-t-elle ?
Ce rebondissement aurait pu apporter beaucoup à l'intrigue en approfondissant les rapports familiaux de nos deux héros, mais tout compte fait Agata Ito n'en fait quasiment rien: la mangaka passe vraiment très vite en revue ces brèves "retrouvailles" en seulement quelques pages, tout ceci n'aura même pas vraiment d'importance sur la suite du récit... Et au bout de la lecture de ce deuxième et dernier tome, c'est un peu le principal reproche que l'on pourra faire à l'oeuvre: en dehors de la relation entre Izumi et Kaoru, l'autrice ne développe pas grand chose de plus alors que son univers s'y prêtait assez. Les personnages secondaires restent très secondaires, la thématique de l'amour entre frères et de son acceptation (surtout par les principaux concernés) reste en surface avec des doutes peu prégnants (mais il reste qu'on appréciera leur choix de s'assumer face à la société), la conclusion elle-même est très rapide... La deuxième moitié d'Un nom, pour nous deux est-elle alors une déception ? Eh bien, pas forcément.
Tout d'abord, parce que, au fil du volume, la mangaka prend quand même bien soin d'amener peu à peu les avancées amoureuses de ses deux héros, même si ces évolutions restent rapides. On les voit aller d'étape en étape, affirmer bel et bien leur amour, passer à l'étape charnelle (dans un rendu quasiment pas censuré, par ailleurs), pour un résultat honnête.
Ensuite, parce que les chapitres spéciaux/bonus ont vraiment quelque chose à apporter en plus à l'oeuvre. L'histoire principale s'arrête effectivement après 113 pages, mais le chapitre spécial d'une grosse quarantaine de pages s'inscrit en suite directe et nous plonge enfin du côté des pensées de Kaoru pour nous montrer la manière dont ses sentiments pour Izumi sont nés, tandis que le chapitre bonus de 23 pages s'applique à offrir des petits choses supplémentaires agréables.
Enfin, parce que les planches de la dessinatrice restent vraiment très belles. Les designs sont fins, nuancés et bien approfondis par le travail d'encrage/tramage, les décors photoréalistes sont suffisamment retravaillés, bien présent et mis en évidences par des bons choix d'angles de vue, et la mise en scène ainsi que le découpage font bien ressortir nos deux héros, y compris pendant la scène érotique du volume qui mêle l'ardeur à la douceur de l'amour que Kaoru et Izumi se portent.
En somme, il y a comme un petit goût de trop peu dans ce récit qui aurait pu être pus profond dans son sujet, mais il reste qu'Un nom, pour nous deux profite d'une histoire honnête et d'un travail visuel léché. Assurément de quoi faire passer un bon moment aux fans de boy's love, à condition de ne pas être allergique aux récits d'inceste.
Ce rebondissement aurait pu apporter beaucoup à l'intrigue en approfondissant les rapports familiaux de nos deux héros, mais tout compte fait Agata Ito n'en fait quasiment rien: la mangaka passe vraiment très vite en revue ces brèves "retrouvailles" en seulement quelques pages, tout ceci n'aura même pas vraiment d'importance sur la suite du récit... Et au bout de la lecture de ce deuxième et dernier tome, c'est un peu le principal reproche que l'on pourra faire à l'oeuvre: en dehors de la relation entre Izumi et Kaoru, l'autrice ne développe pas grand chose de plus alors que son univers s'y prêtait assez. Les personnages secondaires restent très secondaires, la thématique de l'amour entre frères et de son acceptation (surtout par les principaux concernés) reste en surface avec des doutes peu prégnants (mais il reste qu'on appréciera leur choix de s'assumer face à la société), la conclusion elle-même est très rapide... La deuxième moitié d'Un nom, pour nous deux est-elle alors une déception ? Eh bien, pas forcément.
Tout d'abord, parce que, au fil du volume, la mangaka prend quand même bien soin d'amener peu à peu les avancées amoureuses de ses deux héros, même si ces évolutions restent rapides. On les voit aller d'étape en étape, affirmer bel et bien leur amour, passer à l'étape charnelle (dans un rendu quasiment pas censuré, par ailleurs), pour un résultat honnête.
Ensuite, parce que les chapitres spéciaux/bonus ont vraiment quelque chose à apporter en plus à l'oeuvre. L'histoire principale s'arrête effectivement après 113 pages, mais le chapitre spécial d'une grosse quarantaine de pages s'inscrit en suite directe et nous plonge enfin du côté des pensées de Kaoru pour nous montrer la manière dont ses sentiments pour Izumi sont nés, tandis que le chapitre bonus de 23 pages s'applique à offrir des petits choses supplémentaires agréables.
Enfin, parce que les planches de la dessinatrice restent vraiment très belles. Les designs sont fins, nuancés et bien approfondis par le travail d'encrage/tramage, les décors photoréalistes sont suffisamment retravaillés, bien présent et mis en évidences par des bons choix d'angles de vue, et la mise en scène ainsi que le découpage font bien ressortir nos deux héros, y compris pendant la scène érotique du volume qui mêle l'ardeur à la douceur de l'amour que Kaoru et Izumi se portent.
En somme, il y a comme un petit goût de trop peu dans ce récit qui aurait pu être pus profond dans son sujet, mais il reste qu'Un nom, pour nous deux profite d'une histoire honnête et d'un travail visuel léché. Assurément de quoi faire passer un bon moment aux fans de boy's love, à condition de ne pas être allergique aux récits d'inceste.
07/09/2020 