Nisekoi - Amours, mensonges et yakuzas! Vol.25 : Critiques

En apprenant que Raku et Onodera ont des sentiments réciproques l’un pour l’autre, Chitoge a fui, se réfugiant avec sa mère aux Etats-Unis. Pourtant, toute la bande va se retrouver à l’endroit même où leur histoire a commencé : le plateau de Tenku. Au-delà de savoir qui est la fille de la promesse, Raku veut revoir Chitoge, au moins pour mettre ses sentiments au clair. Cette dernière étape sera synonyme de vérité, aussi bien sur l’histoire de la promesse qu’en ce qui concerne les sentiments de Raku…

La couverture de ce tome a quelque chose de familier. On ne s’y trompe pas, le visuel choisi par Naoshi Komi est un hommage à la couverture du tout premier tome de Nisekoi, un geste riche de sens puisque ce vingt-cinquième opus est aussi le dernier de la série. Cette fin était prévisible puisque depuis quelques volumes, la série prenait soin de boucler les différentes intrigues en ce qui concerne les personnages secondaires. Mais les deux derniers opus ont un objectif plus important : apporter une conclusion dans le triangle amoureux formé par Raku, Onodera et Chitoge, et tout simplement résoudre l’histoire de la promesse qui n’a que trop été mise de côté durant ces 25 tomes.

Cet ultime volume est un véritable tableau final où les différents personnages se rassemblent et se confrontent sur le plateau de Tenku, lieu où la joyeuse bande s’est connue lorsque chacun était enfant. Le cadre est donc idéal pour clore les différentes pistes de la série, ce que ce dernier volume va faire à la quasi-perfection. Tout y passe alors : les sentiments de Ruri, le sexe que Tsugumi cachait à Claude, la promesse d’il y a dix ans et, bien entendu, la résolution des sentiments amoureux de Raku. Le traitement de l’ensemble de ces éléments en un seul opus amène forcément un rythme soutenu et à ce titre, le dernier volet de la série ne nous permet jamais de nous ennuyer : chaque page apporte son lot d’informations et au terme de la lecture, les différentes pistes de l’intrigue sont conclues. Le seul léger bémol viendra peut-être d’un sentiment que les choses sont un peu trop forcées parfois, par exemple les interventions de Marika pour aider l’intrigue à avancer. Pourtant, le tout colle aussi avec le côté improbable de la série, aussi il serait mesquin de tenir rigueur de ce qui, dans un tome aussi dense, sonne comme un moindre détail.

En soit, peu de surprises en ce qui concerne certaines résolutions, notamment en ce qui concerne Ruri, Claude voire la promesse d’il y a dix ans, d’une manière générale. Pourtant, chaque récit séduit par l’écriture de Naoshi Komi, très douce, qui permet à chaque chapitre de vibrer d’émotions. L’histoire de la promesse réserve peut-être moins de surprises que certains l’auraient pensé, mais ça ne l’empêche pas d’être chargée en émotion, tout en se répercutant sur la dernière ligne droite centrée sur le choix de Raku.

Cette dernière phase du récit est évidemment la plus intense, car c’est de ce choix que dépendra toute la conclusion de Nisekoi. Petit à petit, au fil des pages, il est de plus en plus simple de deviner la promise de Raku, ce qui n’empêche pas les derniers chapitres de briller par l’émotion qu’ils dégagent. Le mangaka s’est toujours montré habile dans ce genre de séquences et pour ce dernier épisode émouvant, sa narration fait des merveilles et nous permet de nous émouvoir du couple final formé dans le récit.

Le plus remarquable dans tout ça, c’est que Nisekoi se finit le plus naturellement possible, sans que rien n’ait été trop forcé par l’auteur. Certes, le défi était de faire tenir le tout dans un nombre de chapitres qui pourrait formé un tome, un volume plus épais que d’habitude d’ailleurs, mais tout est fidèle à ce que le mangaka a entrepris jusqu’ici, les dernières révélations sont montrées et ont du sens, et la conclusion est à la hauteur de nos attentes. L’histoire fut donc bien menée, si bien que l’auteur se paie de lutte de faire de son ultime chapitre un épilogue qui se déroulent quelque temps plus tard, quand les personnages sont devenus adultes, permettant de fixer le destin de chacun d’entre eux. Nisekoi est donc loin d’avoir une fin ouverte : sa conclusion est ferme, et il n’y a pas à la discuter.

Vous l’aurez compris, c’est sur un excellent dernier tome que s’achève la comédie romantique de Naoshi Komi. Globalement, Nisekoi aura été une œuvre tout à fait divertissante, dont la plus grande faiblesse fut son coup de mou et sa succession d’histoires pas toujours passionnantes vers le milieu de la série. Néanmoins, l’œuvre a su briller par des personnages fort, un humour décapant à certains moments, et d’une écriture sincère et efficace lorsqu’il s’agissait de faire évoluer les différents protagonistes. On ferme donc cet ultime volume avec une pointe de regret, mais avec la satisfaction d’avoir apprécié une bonne série qui s’est octroyée une excellente conclusion.