Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 02 Juillet 2025

Chronique 2 :


Le lycée Aoba est désormais unifié sous le leadership de l'imposteur Kanamori, qui continue surtout de se reposer sur le colossal Wagatsuma... mais que se passerait-il si le fidèle bras droit de Kanamori, pourtant réputé quasiment invincible, en venait à être sévèrement battu et mis hors d'état de combattre ?

C'est sur cette considération aussi impensable que prometteuse que nous laissait la fin du tome précédent, ayant vu Wagatsuma se faire a priori copieusement latter par Toka Tsuji, élève tout juste transféré au lycée Hakkyo et qui an a vite pris les commandes, en ayant vu le chef des terminale Momokuri lui laisser volontiers sa place. A l'heure où Kanamori préparait sa conquête de Hakkyo, le voici doublé, avec toutes les conséquences que ça peut avoir: le soi-disant leader d'Aoba prend la fuite pour se planquer, cela pourrait déstabiliser l'organisation d'Aoba et profiter à Hakkyo qui décide d'attaquer immédiatement pour profiter du chaos, le tout sous l'oeil des trois autres lycées Hio, Kogetsu et kokuteikan qui attendent soigneusement leur heure.

Tels sont les enjeux qui grimpent en flèche dans un début de tome intrigant, avant que la suite, sous l'impulsion de Remi la petite amie de Kanamori, ne vienne poser une constatation simple: en l'absence de leur leader, y a-t-il quelqu'un apte à prendre la relève pour diriger les gars d'Aoba ? la réponse est toute trouvée et se nomme Harumi, qui pourrait faire là un premier pas vers le statut de chef du lycée et ainsi se sortir de sa "dette" envers Kanamori. Et le résultat ne se fait pas attendre avec une contre-attaque immédiate plongeant rapidement le tome dans de la bonne baston de furyo à l'ancienne entre Aba et Hakkyo, avec déjà son lot d'affrontements de mêlée et de duels au sommet. Et au-delà de l'action rapide et pêchue, ce sont bien les développements permis par ces duels qui nous emportent le plus, certains marquant des retrouvailles entre vieilles connaissances, voire entre mentor et disciple, ou même entre éternels ennemis qui sont quelque part des "amis de baston" avant tout. Ainsi, de Shiranui à Momokuri en passant par Jinguji, Sakaki ou encore Hirossa, tetsuhiro Hirakawa joue efficacement sur certains développement autour de son casting de personnages secondaires forts en gueule.

C'est au beau milieu de tout ce fatras que Hiromi impose petit à petit un leadership naturel, où l'on sent bien qu'il a la confiance d'une bonne partie des gars d'Aoba. Quant à Gaku, il n'en est pas en reste: discret pendant une majeure partie du volume, il se voit confier un rôle particulièrement prometteur en vue de la suite de cette bataille au sommet entre les deux lycées.

Après un sympathique tome 5 de "transition" où il remettait au premier plan certaines considérations familiales de Gaku dans une ambiance toujours inspirée des films Retour vers le Futur, l'auteur revient donc ici pleinement à la bagarre entre loubards, pour un résultat très concluant et donnant follement envie de découvrir la suit au plus vite !



Chronique 1 :


Alors que Aoba vient tout juste d’être unifié, le lycée Hakkyo lui déclare la guerre. À sa tête, Toka Tsuji, un élève de première suffisamment balèze pour être venu à bout de Wagatsuma. Face à cette situation critique, Kanamori se planque, tandis que le groupe de Gaku et Harumi se trouve projeté au cœur du conflit…

Sous ses airs de ‘Retour vers le futur’, l’opus précédent était un tome de transition agréable en vue de ce que nous préparait Tetsuhiro Hirakawa, à savoir une rixe particulièrement nerveuse. Maintenant que l’intrigue a résolu son premier enjeu, celui de l’unification d’Aoba, l’auteur peut aborder les conflits entre les lycées de la ville plus sereinement, ce qui passe par une rixe endiablée avec le lycée Hakkyo. Sans perdre de temps, l’artiste amène une bataille de grande ampleur ponctuée d’un lot de rebondissements qu’on apprécie dans le genre, dont les combats en grande mêlée, quelques rebondissements bien trouvés, et des focus intéressants de personnages qui méritaient d’être creusés. Outre l’objectif de définir un vainqueur entre les deux établissements, Tetsuhira Hirakawa développe quelques rivalités bien senties, donnant plus de profondeur à certaines figures dont Shiranui. On sent bien que l’auteur aime embrasser les codes du genre pour décortiquer son casting qui, peu à peu, prend davantage de consistance.

La quasi-entièreté de ce tome six est donc assez exaltante, et l’artiste manie parfaitement son rythme pour en faire un page-turner diablement efficace. Son découpage et ses scènes d’action nous font ressentir plus que jamais la niaque furyo du titre tandis que les enjeux se font sont suffisamment solides pour nous tenir en haleine. Il y a bien entendu le rôle à venir de Tsuji, mais on se questionne aussi sur l’évolution de Kanamori qu’on voit mal entretenir l’entourloupe indéfiniment. Plus encore : on a plus qu’envie de le voir tomber afin et éventuellement voir Harumi prendre la relève ! Seuls les prochains opus confirmeront ou contrediront cette piste.

Alors, ‘NINE PEAKS’ est toujours aussi percutant et séduisant, même dans un tome aussi pêchu qui met de côté sa fibre nostalgique… ou presque. Car avec ces personnalités secondaires aux rivalités pleinement affirmées, Tetsuhiro Hirakawa nous parle ici de la filiation entre passé et présent, mais d’une autre manière tout aussi appréciable.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.75 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction