Niji-Iro Tohgarashi Vol.11 - Manga

Niji-Iro Tohgarashi Vol.11 : Critiques

Niji iro togarashi

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Juillet 2011

Ayant perdu de vue leurs frères, Natane et Shichimi passent des jours paisibles dans le village natal de notre héros, et ce aux côtés de l'amie d'enfance de ce dernier. Mais bientôt, Natane est enlevée par des ninjas sbires de l'infâme Shôgo, bien décidé à prendre la jeune fille pour épouse. Ni une ni deux, Shichimi se lance à leur poursuite...

Après un dixième volume qui réussissait à faire monter la tension, on avait hâte de voir comment Mitsuru Adachi allait résoudre les intrigues entremêlées de son manga dans ce dernier volume. La déception en est d'autant plus grande.
La majorité du volume se résume à la course poursuite et au duel de Shichimi contre Shôgo. L'aspect aventure prend le pas sur la comédie et la dérision, et l'accumulation des poncifs quant à ce combat final et aux sentiments de Shichimi et Natane sont une ultime preuve que l'auteur est définitivement beaucoup moins convaincant dans ce genre de moments.
Mais la grosse lacune de ce dernier tome réside plutôt dans l'arrière-goût de bâclé que l'on ne peut s'empêcher de ressentir en refermant ce dernier tome. Certes, le tout a au moins le mérite d'approfondir (de manière somme toute très convenue) et d'offrir une porte de sortie prévisible mais assez jolie au personnage le plus énigmatique depuis le début de la série, mais il s'agit bien du seul à avoir droit à ce traitement de faveur. L'aspect sombre est plus présent et des morts de personnages importants sont au programme, mais malheureusement, tous n'ont pas droit au même traitement de faveur. Notamment, on reste affligé par l'absence d'émotion de la disparition d'un personnage important en début de volume et par le fait que tout le monde l'a bien vite oublié et ne se pose pas de questions quant à son absence. Quant à la fin en elle-même, si on reste amusé par l'idiotie de la mort du grand méchant, preuve qu'Adachi est encore capable d'offrir de délicieux instants de dérision, le reste n'y convainc guère. Quelques revirements de situation sont trop soudains pour paraître crédibles, le petit message écolo s'est évaporé, et on se rend compte que pléthore de protagonistes n'ont finalement servi à rien dans cette dernière ligne droite, à commencer par l'amie d'enfance de Shichimi, mais aussi et surtout les frères de notre héros, ce qui est, pour le coup, vraiment dommage.

Après un avant-dernier volume assez prometteur, ce dernier tome de Niji-iro Tohgarashi regroupe à lui seul toutes les lacunes observées depuis le début de la série, et offre une conclusion bidon, inaboutie. Au final, on se dit que la première série assez longue de Mitsuru Adachi à être arrivée en France est aussi la moins bonne, et que ces 7 épices laissent un goût bien amer.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10 20
Note de la rédaction