Netsuzô Trap - NTR Vol.3 - Actualité manga

Netsuzô Trap - NTR Vol.3 : Critiques

Netsuzou Trap - NTR

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Septembre 2020

Chronique 2 :

Pour consoler Yuma de sa prise de distance avec Takeda dont elle est la principale fautive, Hotaru n'a rien trouvé de mieux que de céder à nouveau à son attirance pour son amie, en se jetant dans ses bras. Et c'est précisément quand elles sont l'une contre l'autre sur le lit qu'apparaît un Fujiwara plus inquiétant que jamais, le "petit ami" (peut-on vraiment appeler ça comme ça ?) de la belle brune prenant une photo pour mieux faire chanter les deux jeunes filles, et allant même jusqu'à leur proposer de les rejoindre...

C'est sur ce "climax" assez nauséabond que s'achevait le deuxième volume de Netsuzô TRap -NTR-, en nous laissant sur pas mal d'interrogations sur une nouvelle situation de mauvais goût. Comment les choses vont-elle tourner sous la plume de Naoko Kodama ? Eh bien, à vrai dire, et sans forcément l'oublier puisque cette saleté de Fujiwara garde la chose dans un coin, la chose est assez vite décantée et évite de tomber dans quelque chose de trop douteux, car c'est tout compte fait autre chose qui semble intéresser avant tout la mangaka ici.

Car après la tristesse de Yuma devant l'éloignement de Takeda, on peut dire que le "chantage" de Fujiwara est un nouveau déclic fort pour Hotaru, la jeune fille prenant bien conscience qu'elle est allée trop loin. Dès lors, c'est sous un autre jour que l'on retrouve cette dernière, avec une volonté non seulement de rabibocher Yuma et Takeda, mais aussi, plus difficilement encore, de s'éloigner de son amie de toujours pour ne plus provoquer de mal... Si l'autrice n'a pour l'instant jamais présenté clairement les vrais sentiments de Hotaru, cela fait déjà un bon moment qu'ils ne font plus aucun doute, et ainsi se comportement devient encore un peu plus nuancé par le prisme de ce troisième volume. Mais pendant ce temps, c'est également Yuma qui change: les différents événements avec Hotaru lui font de plus en plus comprendre certaines choses sur ses sentiments, quand bien même elle peine encore pleinement à les comprendre.

Voila qui vient donc enfin piquer un peu plus la curiosité du lecteur, après deux premiers opus qui se contentaient de choses malsaines et immorales sans traitement un minimum profond. Mais il reste qu'ici non plus, il ne faut pas s'attendre à des développements très subtils: la mangaka reste un peu en mode "gros sabots" avec des évolutions pas très nuancées tout compte fait, et dès qu'elle en a l'occasion elle se fait un plaisir d'apporter un lot de passages un brin érotiques un peu forcés, à l'image de toute une scène où les deux miss se retrouvent à bosser en tant qu'hôtesses, à se faire des mamours devant des clients vicieux. Pas subtil pour un sou, pas bien amené... En revanche, c'est un euphémisme de dire que l'érotisme en lui-même fonctionne bien, tant Naoko Kodama conserver un coup de crayon très facilement séduisant sur ce plan-là.

En somme, Netsuzô TRap -NTR-, en dehors de son coup de crayon très charmant dans ses élans un peu érotiques, s'offre une petite montée d'intérêt dans son histoire, ce qui passe surtout par l'évolution des deux héroïnes. Certes, ça reste encore lisse voire un peu bancal, mais on a envie de croire que la suite saura poursuivre sur cette meilleure voie.


Chronique 1 :

Fujiwara surprend Hotaru et Yuma l'une contre l'autre, en sous-vêtements. Commence alors un odieux chantage que Hotaru parvient à stopper, ce qui provoque un déclic chez elle : Elle est allée trop loin, et va notamment chercher à rafistoler la relation entre sa meilleure amie et Takeda. Est-ce que la situation ambiguë et délicate entre les deux lycéennes va se poser pour autant ?

Après deux premiers volumes flirtant peu avec la subtilité mais qui interpellaient justement par le côté malsain de la relation entre les deux héroïnes, on pouvait se demander ce que le cliffhanger qui concluait l'opus précédent allait donner dans cette suite. La réponse est vite donnée : Rien de très fameux, Naoko Kodama désamorçant assez vite la situation... ou presque. On sa rassure justement de voir qu'elle garde quelque chose sous le coude, même si cela annonce de futurs malentendus d'un goût encore plus douteux.

Reste que cette opposition avec Fujiwara créé un véritable déclic chez Hotaru, une prise de conscience qui amène une évolution du personnage à laquelle on ne s'attendait pas. Elle n'est plus spécialement l'entremetteuse et même si quelques coups bas persistent, on sent chez la mangaka une volonté de lui donner une humanité. C'est exactement ce qu'il fallait au titre, ce troisième opus devenant alors plus intéressant puisqu'on comprend enfin légèrement le personnage.

Évidemment, l'histoire ne pouvait s'en tenir là, et de nouvelles situations vont de nouveau piquer la relation entre Yuma et Hotaru, et leurs interactions si tendancieuses. C'est parfois un peu tiré par les cheveux, mais tout ne semble finalement n'être qu'un prétexte pour s'intéresser aux sentiments de l'héroïne, sentiments qu'elle ne parvient pas à comprendre elle-même. Pour le lecteur, l'évidence se fait assez vite, même s'il est encore un peu tôt pour tirer une conclusion de l'ensemble. Reste qu'après avoir atteint la moitié de la série, on peut avoir une petite idée de ce vers quoi elle va naturellement se diriger, à moins que la mangaka parvienne à nous surprendre.

Alors, si ce troisième volume de Netsuzô Trap – NTR apporte quelques petits approfondissements appréciables et une humanisation de Hotaru à saluer, le titre conserve ses petits défauts, dont un malsain parfois trop forcé, même si on peut comprendre ce que l'autrice à cherché à dessiner. La série se destine donc toujours autant aux amateurs de quiproquos sentimentaux et dramatiques et érotiques à la fois, et fétiches des relations intimes entre jeunes demoiselles. Car de ce côté, Naoko Yamada cherche à renouveler l'expérience, même si on peut aussi lui reconnaître une volonté de faire progresser doucement son scénario essentiellement articulé sur la relation entre les deux héroïnes.
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

11.75 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
12 20
Note de la rédaction